
L’Algérie et le Mali affichent des récits divergents au sujet de l’affaire du drone militaire malien abattu début avril par l’armée algérienne.
Alors que Bamako affirme avoir saisi la Cour internationale de Justice (CIJ), Alger dément catégoriquement toute procédure en cours.
La position du Mali
Le 4 septembre, les autorités maliennes ont annoncé avoir déposé auprès de la CIJ une requête contre l’Algérie, qu’elles accusent d’avoir détruit un drone de leur armée dans l’espace aérien malien.
Le gouvernement malien affirme vouloir obtenir réparation par les voies du droit international.
Le démenti de l’Algérie
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a réfuté ces déclarations lors d’une conférence de presse tenue à Alger samedi.
L’incident du drone
C’est ce qui a conduit, selon les autorités, à autoriser que l’appareil soit abattu par la Défense aérienne. Le ministère rappelle par ailleurs que deux autres violations similaires auraient été constatées en août et en décembre 2024, toutes documentées dans ses archives radar.
Une crise diplomatique aggravée
Depuis l’incident, Alger et Bamako ont chacun fermé leur espace aérien à l’autre, le signe d’un climat de défiance persistante.
À ce stade, aucune confirmation officielle de la CIJ ne permet de trancher entre les annonces maliennes et les démentis algériens.
L’affaire illustre la dégradation des relations algéro-maliennes et pourrait, selon plusieurs analystes, peser sur la stabilité régionale si la confrontation diplomatique devait se poursuivre.