Elections au Mexique: scrutin suspendu dans deux villes à cause de "violences"

12:162/06/2024, dimanche
MAJ: 2/06/2024, dimanche
AFP
Des motocyclistes passent sous une bannière de campagne électorale à Xochimilco, au Mexique, le 31 mai 2024.
Crédit Photo : Yuri CORTEZ / AFP
Des motocyclistes passent sous une bannière de campagne électorale à Xochimilco, au Mexique, le 31 mai 2024.

Les autorités au Mexique ont annoncé samedi avoir suspendu les élections générales prévues dimanche dans deux villes du sud-est du pays, après des actes de violences qui ont empêché l'installation de bureaux de vote.

Dimanche, les Mexicains sont appelés à élire leur nouveau président ainsi que plus de 20.000 dirigeants nationaux et locaux.


La mesure, qui s'applique aux villes de Pantelhó (22.000 habitants) et Chicomuselo (34.000 habitants) dans l'Etat du Chiapas, a été prise
"face à la situation de violence et d'ingouvernabilité"
, a indiqué dans un communiqué l'Institut des élections (IEPC) de cet Etat limitrophe du Guatemala.

L'autorité électorale a cité
"des actes de violences"
en évoquant l'irruption vendredi matin d'inconnus qui ont brûlé des documents dans les bureaux de vote à Chicomuselo.

Les fonctionnaires détachés pour ces élections dans cette ville, que se disputent les cartels de la drogue, ont également dénoncé des menaces.


Le 14 mai, dans le secteur de Chicomuselo, les corps de 11 personnes, dont deux catéchistes de l'église catholique, avaient été retrouvés.

S'agissant de Pantelhó, les autorités électorales ont justifié la suspension du scrutin par la présence d'homme armés qui a empêché la convocation des électeurs.


La violence était en hausse dans le Chiapas avant même le début du processus électoral en raison de la guerre entre les cartels du Jalisco Nueva Generación (CJNG) et de Sinaloa, les deux plus importants gangs criminels du pays.


Vingt-cinq candidats à des mandats locaux ont été tués dans le pays depuis septembre, selon les autorités.

Les violences liées aux cartels ont fait quelque 450.000 morts et plus de 100.000 disparus depuis 2006, date à laquelle le président Felipe Calderón (2006-2012) a lancé une offensive militaire contre le narcotrafic.


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