Émeutes en France: quatre policiers mis en examen pour violences

La rédaction
11:0321/07/2023, vendredi
MAJ: 21/07/2023, vendredi
AFP
Crédit photo: SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP
Crédit photo: SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP

Quatre policiers, qui ont "laissé pour mort" un jeune homme à Marseille (sud-est) en marge des émeutes en France début juillet, ont été mis en examen et l'un d'eux placé en détention provisoire, a-t-on appris vendredi matin auprès du parquet.

Accusés d'avoir roué de coups un jeune de 21 ans dans le centre de Marseille, dans la nuit du 1er au 2 juillet, les quatre fonctionnaires avaient été placés en garde à vue mardi dans le cadre d'une information judiciaire. 



Alors hospitalisé, quelques jours après les faits, le jeune homme, Hedi avait affirmé dans le quotidien régional La Provence avoir été frappé par un groupe de quatre à cinq personnes qu'il avait identifiées comme des policiers de la brigade anticriminalité (BAC), et ce après avoir reçu un tir de LBD (balle de défense) dans la tempe.


Le coeur de Marseille et ses rues commerçantes étaient alors en proie aux émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué à Nanterre, en région parisienne, par un policier lors d'un contrôle routier le 27 juin. D'autres villes françaises avaient été le théâtre de heurts, destructions et pillages pendant plusieurs nuits consécutives.



Une autre enquête pour de violences policières avait été ouverte le 4 juillet par le parquet de Marseille, la veille de celle pour l'agression d'Hedi, concernant cette fois la mort d'un jeune homme de 27 ans, après un
"choc violent au niveau du thorax"
causé par un projectile de
"type flash-ball"
dans le centre-ville de la cité méditérranéenne, au cours de la même nuit du 1er au 2 juillet.

Mohamed Bendriss, marié, père d'un enfant et dont la veuve attend un deuxième enfant, avait perdu la vie après avoir fait un malaise alors qu'il circulait à scooter. C'est lors de son autopsie qu'avait été repérée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l'impact d'un tir de LBD.


Jusqu'à présent, l'Inspection génénérale de la police nationale (IGPN, "police des polices") a indiqué s'être saisie d'au moins 21 enquêtes
"de nature et de gravité très différente"
sur les agissements des forces de l'ordre lors des manifestations et violences ayant suivi la mort de Nahel.

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