Répondant aux questions des journalistes dans son avion de retour d'Allemagne, où il a effectué vendredi une visite officielle d'un jour, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fustigé l'Occident pour sa position sur le conflit en cours à Gaza, où les attaques israéliennes ont tué au moins 12 000 Palestiniens, dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants.
Le gouvernement allemand a, à plusieurs reprises, soutenu qu'Israël est en droit de se défendre contre le Hamas et s'est opposé aux appels en faveur d'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, arguant qu'il donnerait un répit au groupe palestinien.
Le président turc a indiqué avoir fait part au Chancelier allemand Olaf Scholz de la tristesse d'Ankara de voir l'Allemagne figurer parmi les pays qui se sont abstenus de voter une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies appelant à une trêve humanitaire dans la bande de Gaza.
Le 27 octobre, les 193 membres des Nations unies ont adopté la résolution non contraignante par 120 voix contre 14 et 45 abstentions. La France a voté en faveur de la mesure, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni se sont abstenus, tandis que l'Autriche et les États-Unis ont voté contre.
Selon Erdogan, les preuves sont nombreuses pour que l'administration israélienne soit jugée par la Cour pénale internationale.
Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces crimes soient punis de manière impartiale.
Il a rappelé le soutien de la Türkiye aux opprimés de Gaza et sa volonté de poursuivre dans cette voie.