Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de France, Stéphane Séjourné et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu lors de leur rencontre à Jérusalem, le 5 février 2024.
Le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné a accusé mercredi les pays européens ayant reconnu l'État de Palestine de privilégier un "positionnement politique", notamment dans le cadre de la campagne des élections européennes, plutôt que de chercher une solution diplomatique au conflit israélo-palestinien.
"La France est pour la solution à deux États. Par définition, la question de la reconnaissance devra intervenir, évidemment. La question qui se pose, et je l'ai dit de manière très nette à mes homologues espagnol et irlandais notamment: quel est le jour d'après la question de la reconnaissance ? Quelle est l'utilité diplomatique ?"
, a lancé M. Séjourné devant les sénateurs français.
La France ne se situe pas dans un positionnement politique, elle cherche des solutions diplomatiques à cette crise.
"Je regrette qu'un certain nombre d'Etats européens aient privilégié le positionnement politique dans le cadre d'une campagne des européennes, qui ne résout rien"
, a-t-il poursuivi. Et de lancer:
Dites-moi exactement ce que la reconnaissance espagnole a changé le lendemain à la situation à Gaza ? Rien !
"La France, elle, agit au Conseil de sécurité de l'ONU"
pour trouver une solution diplomatique, a-t-il affirmé.
Deux pays de l'Union européenne (UE) - l'Espagne et l'Irlande - et la Norvège, ont officiellement reconnu mardi l'État de Palestine dans le but d'avancer vers la paix au Proche-Orient.
La France ne s'est pas jointe au mouvement. Le président Emmanuel Macron a répété mardi que la reconnaissance d'un État palestinien n'était pas
"un sujet tabou"
mais qu'elle devait intervenir
"à un moment utile"
, pas sous le coup de
"l'émotion",
alors que le
"génocide"
fait rage à Gaza.
En incluant l'Espagne, l'Irlande et la Norvège, l'État de Palestine est désormais reconnu par 145 des 193 États membres de l'ONU, selon des chiffres donnés par l'Autorité palestinienne. La plupart des pays d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord, l'Australie, le Japon ou encore la Corée du Sud sont absents de cette liste.
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