ÉDITION:

La France fait allusion à la Shoah pour répondre aux accusations de génocide contre Israël

09:5619/01/2024, vendredi
MAJ: 19/01/2024, vendredi
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Le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Christophe Lemoine.
Crédit Photo : @FranceinLA / X
Le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Christophe Lemoine.

La Diplomatie française a fait allusion à la Shoah, ce jeudi, pour répondre aux accusations de génocide portées contre Israël.

Anadolu a interrogé, ce jeudi, le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Christophe Lemoine, à propos de la déclaration faite la veille par le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, lors des questions au gouvernement.


Pour rappel, en réponse à une interrogation de la Députée Insoumise, Danièle Obono, le chef de la Diplomatie française a allégué ce qui suit:


Accuser l'État juif de génocide, c'est franchir un seuil moral.

En réponse à la question d'AA, le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay a souligné, ce jeudi, que
"la France soutient la Cour internationale de Justice, qui est à nos yeux l'organe judiciaire principal des Nations unies et cette juridiction est pour nous un pilier de l'ordre international"
, Christophe Lemoine faisant réponse à la plainte déposée par l'Afrique du Sud contre Israël, le 29 décembre dernier à la Cour internationale de Justice (CIJ) des Nations unies à La Haye, accusant Tel Aviv d'actes de
"génocide".

Lemoine a souligné l'importance du contexte historique dans l'interprétation des termes utilisés par le ministre français des Affaires étrangères:


Comme l'a dit le ministre, les mots ont un sens et parler de génocide n'est pas quelque chose de neutre, surtout quand on parle de génocide pour Israël.

"La convention Génocide a été adoptée au lendemain de la deuxième guerre mondiale dans le contexte que vous connaissez tous: des crimes de l'Allemagne nazie. Et c'est dans ce sens qu'il faut comprendre les mots du ministre"
, a expliqué le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay.

Il a également réitéré son engagement envers le droit international humanitaire.


Les souffrances des populations civiles doivent cesser.

"Il faut évidemment œuvrer à un cessez-le-feu. Nous avons, d'ailleurs, à ce titre, condamné les déclarations irresponsables des ministres israéliens appelant à l'émigration de la population gazaouie et rappelé que le transfert forcé des populations constitue une violation grave du droit international au sens des Conventions de Genève et du statut de Rome",
a ajouté Lemoine.

En réponse à une question de RFI sur l'influence potentielle de la France dans l'application des décisions de la Cour internationale de Justice, Lemoine a adopté une position prudente.
"C'est une procédure qui va suivre son cours et nous verrons le moment venu si nous décidons et comment nous décidons d'agir"
, a-t-il indiqué, soulignant que la France attendrait l'évolution de la situation avant de prendre une décision.

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