La présidente de la Commission nationale électorale d'Ethiopie (NEBE), Birtukan Mideksan, une ex-opposante emprisonnée qui était en poste depuis décembre 2018, a annoncé lundi avoir remis sa démission pour des raisons de santé.
Le délai restant sera consacré à boucler des tâches inachevées et à assurer la transition administrative.
Le scrutin s'est déroulé le 6 février dans plusieurs zones administratives de l'Etat régional des Nations, Nationalités et Peuples du Sud (SNNPR) ayant réclamé leur regroupement au sein d'une nouvelle région. Mais le vote avait été annulé dans la zone de Wolayta, en raison d'irrégularités et y a été réorganisé le 19 juin.
Selon les résultats publiés par la NEBE le 24 juin, les électeurs s'y sont très majoritairement prononcés en faveur d'une nouvelle région, comme ceux des autres zones concernées.
Deux référendums similaires, en 2019 et 2021, ont déjà abouti à la création de deux régions supplémentaires, Sidama et Sud-Ouest, scissions de la SNNPR.
Ancienne juge puis dirigeante de l'opposition, emprisonnée dans les années 2000 sous le régime de la coalition dominée entre 1991 et 2018 par le Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), ensuite exilée aux Etats-Unis, Mme Birtukan avait été choisie par le nouveau Premier ministre Abiy Ahmed, peu après son arrivée au pouvoir en 2018, pour présider la NEBE.
Finalement organisées en 2021, elles n'avaient pas pu se dérouler dans toutes les circonscriptions en raison de multiples violences, notamment un conflit armé opposant le pouvoir fédéral aux autorités de la région du Tigré, issus du TPLF.