La France a réitéré, ce jeudi, que "le respect des Droits de l'Homme et du droit international et humanitaire par le pays destinataire, de même que les conséquences pour la paix, font partie des critères qui sont pris en compte dans le cadre" de ses exportations d'armes.
Anadolu (AA) a de nouveau interrogé le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Christophe Lemoine, sur les exportations françaises d'armes vers Israël alors que ce pays continue ses bombardements indiscriminés sur la Bande de Gaza, en Palestine.
Et le correspondant d'AA de demander à Christophe Lemoine:
Le porte-parole adjoint de la Diplomatie française a, d'abord, fait référence à sa réponse adressée à AA le mois dernier.
C'est ce que je vous disais la dernière fois: historiquement, la France est un partenaire marginal d'Israël en matière d'équipement de défense.
Je vous renvoie aux autorités canadiennes qui pourront, je pense, vous les expliquer.
Exportations françaises d'armes vers Israël
Selon le rapport 2023 soumis par le ministère français des Armées en juillet 2022 au Parlement, la France a exporté près de 200 millions d'euros d'armement à Israël entre 2013 et 2022, faisant de Paris l'un des plus grands exportateurs d'armes à Tel Aviv, après les États-Unis qui constituent la première source étrangère d'approvisionnement pour Israël.
En outre, selon une déclaration du ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, à des journaux du groupe Ebra, la France et Israël entretiennent également une coopération militaire qui repose sur des échanges de renseignement, notamment dans la lutte anti-terroriste.
Situation humanitaire au Proche-Orient
Depuis le début de la guerre menée par Israël contre la Bande de Gaza, le 7 octobre 2023, et selon un bilan établi il y a 10 jours, l'armée israélienne a arrêté 7 530 Palestiniens, dont certains avaient été libérés, alors que d'autres sont toujours en détention.
L'armée israélienne a également intensifié ses incursions et ses interpellations en Palestine au cours de la même période, provoquant des affrontements avec les Palestiniens, qui ont tué 425 Palestiniens et blessé environ 4 700 autres, selon le ministère palestinien de la Santé.
Cette offensive a provoqué une catastrophe humanitaire, d'énormes destructions des infrastructures, dont les hôpitaux, une famine qui ravage désormais de nombreuses régions de l'enclave palestinienne, ainsi qu'une catastrophe sanitaire majeure, selon les organisations onusiennes.
Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est accusé de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à cause de ses opérations militaires à Gaza. Un arrêt rendu en janvier par la CIJ a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.