Crédit Photo : OUSMANE MAKAVELI / AFP (Archive)
Les participants se réunissent en brandissant les drapeaux nationaux du Mali lors des festivités marquant l'indépendance du Mali et une marche contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sur la place de l'Indépendance à Bamako, le 22 septembre 2022.
Une grève des banques très suivie au Mali à l'approche de la fête musulmane de la Tabaski a pris fin lundi après la libération d'un responsable syndical arrêté il y a cinq jours, a indiqué le Syndicat national des banques, des assurances, des établissements financiers et des entreprises du Mali (Synabef).
"Nous avons le plaisir de vous informer de la mise en liberté de notre camarade Secrétaire Général du Synabef, Hamadoun Bah",
a déclaré Abdoulaye Keita, premier secrétaire adjoint du syndicat, dans un communiqué.
"En conséquence, le mot d'ordre d'arrêt de travail est levé et nous invitons dès l'instant tous nos militants à reprendre le travail",
a-t-il poursuivi.
Lundi matin, presque toutes les banques de la capitale Bamako étaient restées fermées dans ce pays pauvre, gouverné par une junte depuis un coup d'État en 2020, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Un neveu m'a envoyé de l'argent depuis la semaine dernière. Malheureusement, je n'arrive toujours pas à le retirer. Cette grève tombe vraiment très mal. À cinq jours de la fête, tout me reste à faire",
a confié Seydou Traoré, enseignant de 57 ans.
"C'est inadmissible ! On a des préparatifs à faire et des familles en dehors de Bamako auxquelles il faut envoyer de l'argent pour la fête. On souffre déjà des coupures de courant. On en a marre",
pestait Soya Haidara, 36 ans.
Hamadoun Bah, leader syndical et membre influent de l'Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la plus grande organisation syndicale du pays, a été arrêté mercredi à la suite d'une plainte déposée par un ancien membre de son comité syndical, plainte qui a ensuite été retirée.
M. Bah, l'un des rares à oser émettre publiquement des critiques contre la justice malienne dans un pays où l'opposition est muselée, a été inculpé de
et placé en détention dans une prison de la capitale.
Le procureur du tribunal de grande instance de la commune 3 de Bamako a ordonné lundi sa libération.
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