Le ministre de l'Intérieur de France, Gérald Darmanin.
Le ministère français de l'intérieur a "confié à l'ambassadeur François Gouyette et au préfet Pascal Courtade une mission d'évaluation" sur "l'islamisme politique et la mouvance des Frères Musulmans", selon un communiqué de presse.
Affirmant que la loi dite contre le séparatisme, adoptée en août 2021
"a constitué une réponse importante pour réarmer la France contre le séparatisme islamiste"
la Place Beauvau estime qu'il relève d'un
"projet politico-religieux théorisé, caractérisé par des écarts répétés avec les principes de la République visant à construire une contre-société".
Et de poursuivre:
"Il se matérialise par des pratiques antirépublicaines comme la déscolarisation de jeunes mineurs ou encore le développement d'activités culturelles et sportives communautaristes. Lutter contre le séparatisme suppose donc d'appréhender ce phénomène dans sa globalité, en conscience de l'entreprise politique qu'il représente".
Dans le détail, la mission diligentée par Gérald Darmanin
"est chargée de rendre à l'automne un rapport dressant un état des lieux de l'influence de l'islam politique en France"
et
"analysera également les objectifs, les méthodes déployées par la mouvance des Frères musulmans dans ce contexte, et l'adaptation des moyens actuels de la politique de lutte contre le séparatisme pour y répondre".
"La mission bénéficiera de l'appui des services compétents de l'État, et se rapprochera des experts, chercheurs et organisations qualifiées sur le sujet. Elle veillera à intégrer à ses travaux l'analyse des exemples étrangers en Europe, au Proche et au Moyen-Orient faisant face aux mêmes phénomènes"
, est-il par ailleurs précisé.
Pour rappel, du côté des musulmans de France, cette notion de séparatisme, défendue par les services de l'État, est particulièrement contestée du fait de ses dispositions jugées liberticides, facilitant notamment les expulsions et les fermetures de structures musulmanes.
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