Dans une vidéo révélée par Mediapart, Jean-Marie Le Pen, ex-président du FN, est filmé chez lui le 28 septembre en compagnie du groupe de rock néonazi lyonnais Match Retour, avec qui il chante et écoute une chanson en son honneur. Sa fille Marine Le Pen, a annoncé son intention de porter plainte pour abus de faiblesse, estimant que son père, en mauvaise santé, a été manipulé.
À moins de quarante-huit heures de l’ouverture des audiences, Mediapart a révélé qu’une vidéo montrait Jean-Marie Le Pen à son domicile à Rueil-Malmaison, entouré de musiciens du groupe néonazi Match Retour. Deux enregistrements authentifiés par le média le montrent en train de chanter des morceaux, dont une chanson spécialement composée en son honneur, évoquant ses déclarations controversées d’autrefois.
Depuis février, c'est elle et ses deux sœurs qui gèrent les affaires de Jean-Marie Le Pen, dans le cadre d’un mandat de protection.
Retiré de la vie publique depuis l’été 2023, Jean-Marie Le Pen avait enregistré son dernier "Journal de bord" en juin. Cependant, selon Mediapart, il demeure une figure tutélaire pour les militants d’extrême droite. Renaud Mannheim, leader de Match Retour, a même souligné que le nouveau morceau lui était dédié, affirmant qu'il mérite un hommage.
Lors de leur rencontre, Mannheim a décrit l’ambiance comme festive, déclarant que Jean-Marie Le Pen avait demandé des chansons joyeuses. Les membres du groupe portaient des vêtements affichant des slogans néonazis, témoignant de leur idéologie.
Une visite qui n'est pas une première
Mediapart rappelle que Jean-Marie Le Pen a un long historique d'interactions avec des personnalités issues de la frange la plus radicale de l’extrême droite. En décembre 2022, il avait déjà été filmé chantant avec des militants révisionnistes.
Enfin, après leur visite chez Jean-Marie Le Pen, le groupe a participé à un concert néonazi clandestin en Picardie. Cet événement a rassemblé des sympathisants venus de plusieurs pays européens, soulignant que les réseaux néonazis continuent de prospérer, malgré les mesures gouvernementales. Mediapart insiste sur le fait que la dissolution de Blood & Honour n’a pas freiné l'activisme de ces groupuscules en France.