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Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot s'exprime lors d'une conférence des Nations Unies sur une solution à deux États pour Israël et les Palestiniens au siège de l'ONU, le 28 juillet 2025 à New York.
La France a annoncé dimanche avoir convoqué l’ambassadeur américain Charles Kushner après avoir qualifié d’"inacceptables" ses propos accusant le pays de ne pas combattre la montée de l’antisémitisme.
Kushner, de confession juive et père de Jared Kushner, mari d’Ivanka Trump, a exprimé ces critiques dans une lettre ouverte publiée dimanche dans le quotidien américain The Wall Street Journal, basé aux États-Unis, adressée au président français Emmanuel Macron.
Dans sa lettre, l’ambassadeur a demandé à Macron d’atténuer ses critiques envers Israël et a relevé des exemples d’antisémitisme qui, selon lui,
"ont longtemps marqué la vie en France"
.
"En France, aucun jour ne passe sans que des Juifs soient agressés dans la rue, que des synagogues ou des écoles soient vandalisées, ou que des commerces appartenant à des Juifs soient dégradés. Votre propre ministère de l’Intérieur a recensé des incidents antisémites même dans des écoles maternelles"
, a-t-il écrit.
Il a par ailleurs exprimé sa volonté de collaborer avec Macron et d’autres responsables français pour
" élaborer un plan sérieux"
afin de résoudre ce problème.
Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a précisé avoir convoqué Kushner lundi à son siège à Paris, en soulignant que ses allégations sont
.
Le communiqué, obtenu par CBS News, le réseau américain d’information basé aux États-Unis, précise :
"La France rejette fermement ces allégations… La hausse des actes antisémites en France depuis le 7 octobre 2023 est une réalité que nous déplorons profondément et contre laquelle les autorités françaises sont pleinement mobilisées, ces actes étant intolérables".
Le ministère a ajouté que les accusations de Kushner
"sont contraires au droit international"
, rappelant la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques et son
"obligation de ne pas intervenir dans les affaires internes des États"
.
"Elles ne reflètent pas non plus la qualité du partenariat transatlantique entre la France et les États-Unis, ni la confiance qui doit prévaloir entre alliés"
, ajoute le communiqué.
Ce différend survient après qu’Emmanuel Macron a écarté la semaine dernière les accusations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu selon lesquelles le projet français de reconnaissance d’un État palestinien contribuerait à l’antisémitisme.
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