Crédit Photo : THOMAS SAMSON / AFP
Le Premier ministre français Sébastien Lecornu regagne son siège après avoir prononcé une allocution politique générale devant les députés, à l'Assemblée nationale française, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 14 octobre 2025.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé, mardi, la suspension de la controversée réforme des retraites jusqu'en janvier 2028.
Le chef du gouvernement qui s'exprimait dans le cadre du prononcé de son discours de politique générale, a fait savoir que
"la durée d'assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu'à janvier 2028".
"Je ressens ce que la dernière réforme, pourtant nécessaire, a provoqué: des tensions, des inquiétudes, de la lassitude, parfois un sentiment d'injustice ou d'incompréhension"
a-t-il déclaré à la tribune du Palais Bourbon, plaidant pour
"un nouveau débat sur l'avenir du système de retraites".
De fait, Sébastien Lecornu a annoncé qu'il proposera
, la suspension
"de la réforme de 2023 sur les retraites jusqu'à l'élection présidentielle"
et qu'aucun
"relèvement de l'âge n'interviendra jusqu'à janvier 2028".
"Faire confiance à la démocratie sociale"
Promettant de
"ne pas faire n'importe quoi"
, le Premier ministre souhaite la mise en oeuvre d'une
"conférence sur les retraites et le travail en accord avec les partenaires sociaux"
afin qu'elle puisse se prononcer
"avant l'élection présidentielle".
Le nouveau locataire de Matignon estime que cette mesure de suspension de la réforme
"doit être une opportunité"
et plaide pour
"renforcer le paritarisme et faire confiance à la démocratie sociale".
"La suspension en préalable de rien serait irresponsable. Cette suspension doit installer la confiance nécessaire pour bâtir de nouvelles solutions. La suspension pour faire mieux est la solution, si chaque acteur sait en tirer quelque chose"
a-t-il plaidé face aux députés.
Sébastien Lecornu est ainsi venu céder aux pressions des oppositions qui ont toujours été hostiles à cette réforme des retraites adoptée sans vote à l'Assemblée Nationale au printemps 2023 alors qu'elle faisait l'objet d'une vaste contestation populaire.
La suspension de cette réforme était notamment l'une des conditions posées par le PS (Parti Socialiste) pour ne pas voter les motions de censure qui seront débattues jeudi matin à l'Assemblée Nationale.
Plus tôt dans la journée, le Président Emmanuel Macron avait brandi la menace d'une nouvelle dissolution en cas d'adoption d'une des motions de censure contre le gouvernement.
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