Gaza: 29 morts dans une école après une nouvelle frappe attribuée à Israël

La rédaction
12:4410/07/2024, mercredi
AFP
Des Palestiniens blessés ou tués lors de bombardements israéliens dans le sud de la bande de Gaza sont amenés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, le 09 juillet 2024.
Crédit Photo : BASHAR TALEB / AFP
Des Palestiniens blessés ou tués lors de bombardements israéliens dans le sud de la bande de Gaza sont amenés à l'hôpital Nasser de Khan Younès, le 09 juillet 2024.

Au moins 29 personnes ont été tuées mardi dans une école du sud de la Bande de Gaza, dans ce qui marque la quatrième frappe contre un établissement scolaire en quatre jours, attribuée par le Hamas à Israël.

L'armée israélienne a indiqué avoir visé près de l'école
"un terroriste de la branche armée du Hamas"
, affirmant vérifier les informations selon lesquelles des civils auraient été touchés.

Une source médicale à l'hôpital Nasser de Khan Younès a indiqué qu'une
"frappe ayant visé la porte de l'école Al-Awda d'Abassan, à l'est de Khan Younès (sud)"
avait fait 29
"morts et des dizaines de blessés".

De son côté, le bureau de presse du Hamas a dénoncé un
"massacre terrible"
et donné un même bilan de 29 morts,
"pour la plupart des enfants et des femmes".

Accusant Israël d'une frappe
"délibérée"
, Izzat Al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, a appelé à
"descendre dans la rue et sur les places pour des marches de la colère dénonçant les massacres et la guerre d'extermination".

L'aviation, a indiqué l'armée,
"a visé ce soir un terroriste de la branche armée du Hamas qui a participé, entre autres activités terroristes, au massacre brutal du 7 octobre".

Dans un communiqué, elle a ajouté
"vérifier les informations selon lesquelles des civils ont été touchés, près de l'école Al-Awda dans le sud de Khan Younès, qui se situe près de l'endroit de la frappe".

"Nous étions assis à l'entrée de l'école
(...)
soudainement et sans avertissement, des roquettes ont été tirées sur le groupe. Ils ne faisaient pas partie de la résistance, n'étaient pas armés, c'était tous des civils"
, a témoigné Mohammed Sukkar.

"Boucliers"


Avant cette frappe, trois écoles abritant des déplacés ont été touchées depuis samedi par des frappes israéliennes qui avaient fait au moins 20 morts.


Dans la nuit de lundi à mardi, l'armée israélienne a annoncé avoir visé des
"terroristes"
utilisant
"les structures d'une école dans la zone de Nousseirat"
(centre).

Une source médicale a indiqué que son établissement avait reçu plusieurs blessés après une attaque à l'entrée d'une école de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) des environs.

Dimanche, le Hamas a annoncé que quatre personnes avaient été tuées dans une autre école abritant des déplacés, gérée par le Patriarcat latin à Gaza-ville.


"Un autre jour. Un autre mois. Une autre école ciblée"
, a écrit dimanche sur X Philippe Lazzarini, chef de l'UNRWA.

Samedi, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas avait annoncé la mort de 16 personnes dans une école du camp de Nuseirat.

À chaque fois, Israël a dit avoir visé des
"terroristes".

L'armée israélienne accuse le Hamas de violer
"systématiquement le droit international (en) exploitant des structures civiles et en se servant des habitants comme de boucliers humains pour (lancer) des attaques terroristes contre Israël"
, ce que le Hamas dément.

La guerre à Gaza est entrée dimanche dans son dixième mois.


Israël a juré de détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.


Sa campagne militaire de représailles a dévasté la Bande de Gaza et fait 38.243 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé de Gaza.


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