
Khalil al-Hayya, dirigeant du Hamas, exige des garanties tangibles de Donald Trump, de la communauté internationale et des États parrains pour garantir la fin du conflit à Gaza. Le Hamas réaffirme son acceptation du plan Trump en principe, mais dénonce la poursuite des actions israéliennes. Lors des négociations indirectes à Charm el-Cheikh, le mouvement insiste sur un retrait complet israélien et un échange complet de prisonniers. Des sources évoquent l’intention du Hamas de recourir à un déploiement de troupes turques à Gaza comme garantie de l’accord.
Négociations indirectes à Charm el-Cheikh
Mais l’obstacle principal reste la question des garanties: l’une des conditions du Hamas est que la libération des otages soit strictement synchronisée à un retrait total israélien et à la cessation définitive des hostilités.
L’idée d’un déploiement turc à Gaza: option ou symbole ?
Selon ces sources, la Türkiye pourrait jouer un rôle de puissance garante, assurant la mise en œuvre de l’accord et empêchant tout retour en arrière. Le président Erdogan a déjà affirmé que la Türkiye soutient les efforts de paix, à condition que les attaques israéliennes cessent. A ce titre, le chef du renseignement turc, Ibrahim Kalin, se rend aujourd'hui aux négociations.
Cette proposition, si elle se confirmait, pourrait modifier l’équilibre sécuritaire et diplomatique à Gaza: un acteur extérieur jouant le rôle d’arbitre armé. Cela dit, l’acceptation de telles troupes par Israël et d’autres parties (États-Unis, Égypte) paraît aujourd’hui peu probable, sauf compromis puissant.
Le coût humain, le contexte et les enjeux stratégiques
Depuis le déclenchement de la guerre en octobre 2023, l’armée israélienne a tué près de 67 200 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants. Les bombardements ont transformé l’enclave en zone quasi inhabitée, provoquant déplacements massifs, famine, épidémies et effondrement des services de santé.
Mercredi, des délégations américaines, qataries et turques doivent rejoindre les négociations à Charm el-Cheikh pour appuyer le processus de paix.