Gaza: Le Hamas réclame des garanties concrètes de Donald Trump

La rédaction avec
10:178/10/2025, mercredi
AA
Khalil al-Hayya (2e à partir de la gauche), haut responsable du Hamas, à Gaza-Ville, le 30 mars 2021.
Crédit Photo : AA / Archive
Khalil al-Hayya (2e à partir de la gauche), haut responsable du Hamas, à Gaza-Ville, le 30 mars 2021.

Khalil al-Hayya, dirigeant du Hamas, exige des garanties tangibles de Donald Trump, de la communauté internationale et des États parrains pour garantir la fin du conflit à Gaza. Le Hamas réaffirme son acceptation du plan Trump en principe, mais dénonce la poursuite des actions israéliennes. Lors des négociations indirectes à Charm el-Cheikh, le mouvement insiste sur un retrait complet israélien et un échange complet de prisonniers. Des sources évoquent l’intention du Hamas de recourir à un déploiement de troupes turques à Gaza comme garantie de l’accord.

Le 8 octobre 2025, Khalil al-Hayya, leader du Hamas, a appelé à des
garanties concrètes
pour verrouiller la fin de la guerre à Gaza.
"Nous affirmons notre entière disposition à conclure un accord pour mettre fin à la guerre, retirer les forces israéliennes de Gaza et libérer tous les captifs israéliens – vivants ou morts – en échange des prisonniers palestiniens prévus dans le plan de Donald Trump"
, a-t-il déclaré.

Mais al-Hayya dénonce que l’occupation israélienne a continué de tuer et de bloquer l’aide dans le nord de Gaza même après l’annonce de l’acceptation du plan Trump par le Hamas.
"Nous avons testé l’occupation et ne lui faisons confiance à aucun moment"
, a-t-il martelé, exigeant des garanties de la part de la communauté internationale, de Trump et des États soutenant les négociations.

Dans la logique du mouvement, le cessez-le-feu ne peut pas être suspendu à de simples promesses: il doit reposer sur des
"garanties réelles"
— une manière de limiter le risque de rupture unilatérale.

Négociations indirectes à Charm el-Cheikh


Mardi, le Hamas et Israël ont tenu la deuxième journée de pourparlers indirects à
Charm el-Cheikh
, orchestrés par l’Égypte et le Qatar. L’enjeu principal: un échange d’otages et un cessez-le-feu durable.

Le plan de Trump, dévoilé le 29 septembre, s’organise en 20 points: libération de tous les captifs israéliens, contre échange de prisonniers palestiniens, cessez-le-feu, désarmement du Hamas et reconstruction de Gaza.
Le Hamas l’a accepté en principe.

Mais l’obstacle principal reste la question des garanties: l’une des conditions du Hamas est que la libération des otages soit strictement synchronisée à un retrait total israélien et à la cessation définitive des hostilités.


Un défi de taille, car Israël poursuit ses opérations tout en préparant une retrait partiel selon le scénario convenu par Trump.

L’idée d’un déploiement turc à Gaza: option ou symbole ?


Dans certaines sources, le Hamas envisagerait d’intégrer
des troupes turques
à
Gaza
pour garantir la sécurité du cessez-le-feu. Cette hypothèse n’est pas confirmée officiellement, mais elle apparaît dans des spéculations liées aux
"garanties"
exigées par le mouvement.

Selon ces sources, la Türkiye pourrait jouer un rôle de puissance garante, assurant la mise en œuvre de l’accord et empêchant tout retour en arrière. Le président Erdogan a déjà affirmé que la Türkiye soutient les efforts de paix, à condition que les attaques israéliennes cessent. A ce titre, le chef du renseignement turc, Ibrahim Kalin, se rend aujourd'hui aux négociations.


Cette proposition, si elle se confirmait, pourrait modifier l’équilibre sécuritaire et diplomatique à Gaza: un acteur extérieur jouant le rôle d’arbitre armé. Cela dit, l’acceptation de telles troupes par Israël et d’autres parties (États-Unis, Égypte) paraît aujourd’hui peu probable, sauf compromis puissant.


Le coût humain, le contexte et les enjeux stratégiques


Depuis le déclenchement de la guerre en octobre 2023, l’armée israélienne a tué près de 67 200 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants. Les bombardements ont transformé l’enclave en zone quasi inhabitée, provoquant déplacements massifs, famine, épidémies et effondrement des services de santé.


À l’international,
la Türkiye figure parmi les pays soutenant publiquement la position du Hamas.
Elle a rejoint une déclaration conjointe de huit États musulmans saluant la réponse du Hamas au plan Trump et exigeant l’arrêt des bombardements israéliens.

Mercredi, des délégations américaines, qataries et turques doivent rejoindre les négociations à Charm el-Cheikh pour appuyer le processus de paix.


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