Trois véhicules clairement identifiés comme appartenant à MSF brûlés devant une clinique touchée par les opérations de l'armée israélienne.
Les médecins et le personnel de santé de la Bande de Gaza ont organisé une manifestation pour dénoncer les violations israéliennes contre le système de santé local, dénonçant un "génocide" en cours depuis plus d'un an.
Réunis devant l'hôpital Gaza-Europe, à l'est de Khan Younès dans le sud de la Bande de Gaza, des médecins et des soignants ont exprimé leur colère face aux attaques israéliennes contre les infrastructures de santé.
Parmi les slogans scandés, on pouvait lire:
"Cibler les ambulances et les véhicules de la défense civile est un crime de guerre, le système de santé est paralysé dans le nord de Gaza et sauvez les hôpitaux de Gaza, où est la communauté internationale?"
Saleh Hemas, porte-parole de l'hôpital Gaza-Europe, a déclaré que les attaques israéliennes visant des hôpitaux et des ambulances constituent une violation flagrante du droit international, cherchant à affaiblir le système de santé de la région.
"Les équipes médicales, les patients et les secouristes sont pris pour cible, révélant ainsi une impuissance de l'armée israélienne face aux services humanitaires fournis dans ces hôpitaux",
a-t-il ajouté.
Hemas a lancé un appel aux équipes et organisations médicales internationales pour qu'elles se rendent dans les hôpitaux du nord de la Bande de Gaza et constatent les perturbations provoquées par les bombardements et les raids israéliens.
Le directeur de l'hôpital Kamal Al-Adwan, Husam Abu Safiyya, a précisé dans un communiqué que lors du raid israélien du 25 octobre, la majorité du personnel médical a été arrêté, laissant l'hôpital en état de siège avec seulement deux médecins et quelques infirmières tout en ajoutant.
Nous avons perdu de nombreux blessés en raison du manque de spécialistes en chirurgie.
Plan israélien de déplacement forcé des Palestiniens
Plan israélien de déplacement forcé des Palestiniens
Depuis le 5 octobre, l'armée israélienne intensifie ses frappes aériennes sur le nord de Gaza, ciblant en particulier le camp de réfugiés de Jabalia. Une attaque terrestre a suivi dès le 6 octobre, dans ce qui semble être une stratégie visant à forcer l'évacuation des Palestiniens pour établir des colonies israéliennes. Ce projet, évoqué par la presse israélienne, est connu sous le nom de
"plan des généraux".
Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a publié le 7 octobre une déclaration sur les réseaux sociaux, avertissant les habitants de Beit Hanoun, Jabalia et Beit Lahia de quitter leurs domiciles et indiquant une carte des zones à évacuer.
Cette carte, qui recommande de se diriger vers la région de Mevasi au sud de Gaza, reprend les directives du
"plan des généraux"
, élaboré sous la direction de Giora Eiland, ancien chef du département des opérations de l'armée israélienne, qui prévoit le déplacement forcé des Palestiniens suivi d'un blocus total sur l'approvisionnement alimentaire, en carburant et en eau potable pour le nord de Gaza.
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