
Alors que le monde célébrait, ce samedi 5 avril, la Journée des enfants palestiniens, les enfants de la bande de Gaza continuaient de subir les conséquences d'une offensive israélienne ininterrompue, les privant d'eau, de nourriture, d'accès à l'éducation et à leurs droits fondamentaux, et plongeant la région dans une tragédie humanitaire de grande ampleur.
Pendant que, dans d'autres régions du monde, les enfants préparent leurs cartables chaque matin, des milliers de petits Gazaouis se réveillent au son des explosions, au milieu des décombres, et reçoivent des alertes d'évacuation — lorsqu'ils ont encore un foyer à quitter.
Selon des rapports de défense des droits et des données statistiques, des dizaines de milliers d'enfants ont perdu un ou leurs deux parents depuis le début de la guerre qualifiée de génocidaire lancée par Israël le 7 octobre 2023.
Le 1er avril, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a rapporté la mort de 322 enfants et 609 blessés depuis la reprise des frappes israéliennes, après la rupture du cessez-le-feu par Israël le 18 mars.
La directrice exécutive de l'UNICEF, Catherine Russell, a déclaré que les enfants étaient à nouveau pris dans un cycle de violence meurtrier et a exhorté toutes les parties à respecter le droit international humanitaire.
Des nourrissons prématurés tués dans les hôpitaux
En plus des attaques, les enfants sont privés d'abris, de nourriture et d'eau. Le blocus israélien empêche l'entrée des produits de première nécessité, provoquant une faim généralisée.
Perte d'éducation et de mobilité
Le droit à l'éducation a pratiquement disparu. Les écoles ont brièvement rouvert pendant un cessez-le-feu temporaire, mais ont été de nouveau fermées dès la reprise des attaques israéliennes.
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a rapporté, le 23 mars, que 4 700 Palestiniens avaient été amputés depuis le début du conflit, dont 18 % sont des enfants.
Une génération orpheline et traumatisée
Plus de 39 000 enfants ont perdu au moins un parent, et environ 17 000 sont désormais totalement orphelins, selon les données officielles. Beaucoup vivent sous des tentes déchirées ou parmi les ruines de leurs maisons, sans accès à une aide sociale ou à un soutien psychologique.
En février 2024, Jonathan Crickx, de l'UNICEF, a déclaré :
Chaque enfant a une histoire déchirante.
Le 16 mars, l'UNICEF a tiré la sonnette d'alarme sur la peur extrême, l'anxiété et les traumatismes vécus par les enfants de Gaza.