Des soldats de la garde nationale de Guinée-Bissau ont libéré dans la nuit de jeudi à vendredi deux membres du gouvernement qui étaient interrogés par la police, avant d'échanger des coups de feu avec les forces spéciales, selon des sources militaires et du renseignement.
Le ministre de l'Economie et des Finances, Souleiman Seidi, et le secrétaire d'Etat au Trésor public, Antonio Monteiro, avaient été convoqués jeudi matin par la justice, puis placés en garde à vue.
M. Seidi avait été interpellé lundi par des députés sur ce retrait, lors d'une séance à l'Assemblée nationale. Il avait affirmé que ce retrait était légal et destiné à soutenir le secteur privé national.
Des tirs nourris ont ensuite été entendus vendredi matin dans ce quartier situé dans le sud de la capitale Bissau, selon un correspondant de l'AFP.
Des éléments de la Force d'appui pour la stabilisation de la Guinée-Bissau, déployés dans ce pays par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), ont été vus vendredi matin en patrouille dans les rues de Bissau, a constaté un journaliste de l'AFP.
Petit pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, la Guinée-Bissau souffre d'une instabilité politique chronique et a été victime depuis son indépendance du Portugal en 1974 d'une kyrielle de coups de force, la dernière en février 2022.
Ce renforcement de la sécurité présidentielle est intervenu alors que les coups d'Etat ou tentatives se multiplient en Afrique de l'Ouest, notamment au Gabon, au Niger, au Mali, au Burkina Faso, en Guinée et, cette semaine encore, en Sierra Leone.