
Une délégation du Hamas s’est rendue dimanche au Caire pour rencontrer Hassan Rashad, le directeur des services de renseignement égyptiens, afin de discuter des derniers progrès liés au cessez-le-feu conclu avec Israël.
La délégation était composée du président du Conseil de direction, Muhammad Darwish, accompagné de Khaled Mechaal, Khalil al-Hayya, Nizar Awadallah, Zahir Jabarin ainsi que de Ghazi Hamad, membre du bureau politique.
Le mouvement a également demandé la création d’un mécanisme clair, supervisé par les médiateurs, permettant de signaler rapidement toute violation et d’y répondre sans mesures unilatérales susceptibles d’alimenter les tensions.
Israël affirme pour sa part qu’il ne passera pas à la deuxième phase tant que les dépouilles des derniers captifs israéliens ne lui auront pas été remises.
Le Hamas soutient que la récupération des corps nécessite du temps en raison des destructions massives dans la bande de Gaza.
Depuis le 10 octobre, date du début de la première phase, le Hamas a remis 20 prisonniers israéliens vivants ainsi que les corps de 27 autres, sur un total de 28. Israël conteste deux de ces restitutions, estimant que l’un des corps n’appartient pas à un captif israélien et que l’autre ne constitue pas un nouveau transfert.
La délégation a également alerté sur la situation critique des combattants des Brigades al-Qassam isolés derrière la ligne jaune à Rafah, précisant qu’aucun contact n’était possible et appelant les médiateurs à intervenir.
Samedi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué et arrêté 17 combattants du Hamas qui tentaient, selon elle, de s’échapper par un tunnel à l’est de Rafah. Cette zone reste sous contrôle israélien dans le cadre des dispositions du cessez-le-feu.
Par ailleurs, un reportage de la chaîne égyptienne Cairo News affirme qu’Israël chercherait à utiliser cette confrontation pour faire échouer l’accord.
Des responsables israéliens ont publiquement appelé les combattants à se rendre pour être transférés et interrogés en Israël, menaçant de les "éliminer" en cas de refus.
Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne a causé la mort d’environ 70 000 personnes à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, blessé plus de 170 900 autres et dévasté l’enclave, avant d’être partiellement suspendue après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre.









