L'Italie ne "doit pas être laissée seule" par ses partenaires européens face à l'arrivée de migrants par la Méditerranée, a déclaré jeudi le chancelier allemand Olaf Scholz, attendu ce même jour à Rome.
Le chancelier doit rencontrer la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni en milieu de journée.
Giorgia Meloni, à la tête d'une coalition de droite-extrême droite, a centré sa campagne électorale en 2022 en grande partie sur la lutte contre l'immigration clandestine mais voit le nombre d'arrivées de migrants augmenter de façon significative depuis le début de l'année.
L'Italie, pays de première entrée où sont arrivés des centaines de milliers de migrants ces dernières années, reproche à ses partenaires de l'Union européenne un manque de solidarité dans la répartition de ces derniers, même si un grand nombre d'entre eux quittent par la suite la péninsule pour d'autres pays.
Les ministres européens de l'Intérieur se réunissent jeudi à Luxembourg pour tenter de débloquer l'épineuse réforme de la politique migratoire, prévoyant une solidarité dans l'accueil des réfugiés entre Etats membres et un examen accéléré de certaines demandes d'asile aux frontières.
La proposition de compromis soumise par la Suède, pays exerçant la présidence semestrielle du Conseil de l'UE, prévoit une solidarité européenne obligatoire mais "flexible". Les Etats membres seraient tenus d'accueillir un certain nombre de demandeurs d'asile arrivés dans un pays de l'UE soumis à une pression migratoire ("relocalisations"), ou à défaut d'apporter une contribution financière à ce pays.