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Nouvelle-Calédonie: la maison coloniale Lacourt incendiée puis rasée

17:4925/06/2024, mardi
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La police française près d'un barrage routier de fortune mis en place par les indépendantistes dans le quartier de la Vallée du Tir à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, le 24 juin 2024.
Crédit Photo : DELPHINE MAYEUR / AFP
La police française près d'un barrage routier de fortune mis en place par les indépendantistes dans le quartier de la Vallée du Tir à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, le 24 juin 2024.

La maison coloniale Lacourt, en Nouvelle-Calédonie, dont la construction remonterait à la deuxième moitié du XIXe siècle, a été incendiée ensuite rasée mardi matin.

L'information ressort d'un reportage publié en ligne par le site "la1ere.francetvinfo", média de référence dans cet archipel français d'Outre-mer situé dans la pacifique sud.


"La maison coloniale Lacourt de Fonwahry est partie en fumée cette nuit",
a affirmé le journal en ligne, avant d'ajouter que
"ce qu'il restait de la maison Lacourt a été rasé par les services techniques de la mairie, pour éviter que les matériaux servent à dresser un nouveau barrage".

La maison est située dans la commune de Bourail, à environ 160 km de la capitale Nouméa.


Elle avait
"probablement été construite au cours de la 2e moitié du 19e siècle. L'historien Auguste Lacour (1805-1869) achète ce terrain en 1867 sur lequel se trouve déjà une maison en mauvais état. Il a probablement fait faire de grosses réparations ou il a même fait reconstruire la totalité de la maison"
, indique le ministère français de la Culture sur son site officiel.

"C'est un point de bascule",
selon un riverain cité par
"la1ere",
dans la mesure où
"cette maison avait résisté à tout: aux crues, aux cyclones, et aux mobilisations qui, historiquement, se déroulent ici".

La destruction de cette maison n'est pas isolée. Le média français évoque dans son reportage, une nouvelle nuit
"de terreur"
à Bourail, après les violences qui ont éclaté dimanche et lundi à Nouméa et dans d'autres villes de l'archipel.

"Une vague de violences a continué à déferler de façon plus intense la nuit dernière au nord de la commune de Bourail",
a déclaré le maire de la ville, Patrick Robelin, dans un communiqué partagé sur sa page Facebook, affirmant que des coups de feu ont été entendus, des maisons ont été brûlées et des familles
"évacuées par sécurité"
, avant d'appeler au calme.

D'autres violences ont été également enregistrées à Nouméa et Païta, selon des sources concordantes.

Le Haut-commissaire de la République en Nouvelle Calédonie devrait s'exprimer dans la journée pour faire le point de la situation.


Cette nouvelle vague de violences a éclaté en Nouvelle Calédonie dans la nuit de dimanche à lundi, pour protester contre la
"déportation en métropole"
de 07 militants autochtones kanaks pour y être incarcérés, dont le porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), Christian Tein, accusé avec ses codétenus d'être les responsables de la première vague de violences qui avaient secoué l'archipel au moment de l'adoption par l'Assemblée nationale française à Paris d'un projet de réforme constitutionnelle portant dégel du corps électoral calédonien, le 14 mai dernier.

Le processus d'adoption de ce projet a été suspendu par le président Macron, suite à la dissolution de l'Assemblée nationale, mais les militants de la CCAT ont repris la lutte suite au transfert en métropole de 07 des leurs dimanche dernier. Ils appellent à leur libération et à leur retour en Nouvelle-Calédonie.


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