Deux militants indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont été placés mardi en détention provisoire à Nouméa à la suite de leur interpellation la semaine dernière dans le cadre d'un vaste coup de filet, a appris la presse française auprès de leurs avocats.
Ces deux militants, parmi lesquels figure Joël Tjibaou, l'un des fils du leader kanak Jean-Marie Tjibaou assassiné en 1989, avaient été arrêtés mercredi dernier avec neuf autres personnes soupçonnées d'avoir commandité les violences touchant l'archipel du Pacifique sud depuis la mi-mai.
Parmi les chefs de mise en examen figurent ceux de complicité de tentative de meurtre, vol en bande organisée avec arme, destruction en bande organisée du bien d'autrui par un moyen dangereux.
Deux de ces onze mis en examen, Joël Tjibaou et Gilles Jorédié, avaient sollicité un débat différé devant le juge des libertés et de la détention, qui a eu lieu mardi.
Les autorités accusent la CCAT d'avoir fomenté les émeutes survenues à partir du 13 mai, après le vote d'un projet de loi constitutionnelle réformant le corps électoral pour le scrutin provincial prévu fin 2024.
Ce mouvement a réfuté cette mise en cause.
Le camp indépendantiste refuse cette réforme qu'il accuse de réduire le poids politique de la population autochtone kanak.
Un regain de tension est intervenu après le transfèrement en métropole, dans la nuit de samedi à dimanche, de sept militants indépendantistes.