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Inde: Élections législatives et affaires pénales, Modi face à ses rivaux

14:1225/05/2024, samedi
MAJ: 25/05/2024, samedi
AFP
Les partisans du Premier ministre de l'Inde et chef du parti au pouvoir Bharatiya Janata Party (BJP), Narendra Modi, à Gurdaspur le 24 mai 2024, en plein cœur des élections générales en cours dans le pays.
Crédit Photo : Narinder NANU / AFP
Les partisans du Premier ministre de l'Inde et chef du parti au pouvoir Bharatiya Janata Party (BJP), Narendra Modi, à Gurdaspur le 24 mai 2024, en plein cœur des élections générales en cours dans le pays.

Les élections législatives en Inde voient Narendra Modi affronter des rivaux sous l'ombre d'enquêtes pénales, tandis que l'opposition dénonce une ingérence judiciaire. Arvind Kejriwal et Rahul Gandhi parmi les figures clés dans cette lutte politique acharnée.

Les principaux rivaux du Premier ministre indien Narendra Modi, accusant ce dernier d'avoir instrumentalisé la justice contre eux de manière injuste, se préparent à voter samedi à New Delhi dans le cadre des élections législatives.


Narendra Modi, âgé de 73 ans, demeure extrêmement populaire après une décennie au pouvoir, et son parti, le Bharatiya Janata (BJP), semble en bonne position pour remporter ces élections nationales, qui s'étendent sur six semaines, pour la troisième fois consécutive.


Cependant, la perspective de sa victoire est amplifiée par diverses enquêtes visant ses opposants, ce qui soulève des préoccupations en matière de justice électorale de la part du Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, ainsi que des organisations de défense des droits.

Arvind Kejriwal, 55 ans, ministre en chef de Delhi et l'un des principaux dirigeants de l'alliance d'opposition INDIA, aux côtés de Rahul Gandhi, chef du parti du Congrès, a été libéré le 10 mai après plusieurs semaines de détention dans le cadre d'une affaire de criminalité financière.


La Cour suprême l'a libéré il y a deux semaines, lui permettant de reprendre sa campagne électorale, au cours de laquelle il a exhorté les Indiens à voter contre ce qu'il qualifie de "dictature" émergente.


Arvind Kejriwal, lors de sa sortie de prison, avait averti que
"Modi enverrait tous les dirigeants de l'opposition en prison".

Arvind Kejriwal et Rahul Gandhi doivent voter à Delhi ce samedi, alors que leur parti, le Congrès, est à la tête de l'alliance d'opposition composée de plus de vingt partis, unis pour défier Narendra Modi dans ces élections.

Rahul Gandhi, âgé de 53 ans, membre d'une dynastie de Premiers ministres indiens, a été reconnu coupable de diffamation l'année dernière, mais cette décision de justice a été suspendue par une juridiction supérieure, lui permettant de reprendre ses activités politiques.


En février, les autorités ont gelé plusieurs comptes bancaires du parti du Congrès dans le cadre d'un différend en cours concernant les déclarations de revenus datant de cinq ans, ce qui a eu un impact significatif sur la capacité du parti à mener campagne pour les élections.


Les opposants politiques et les organisations internationales de défense des droits tirent depuis longtemps la sonnette d'alarme concernant le rétrécissement de l'espace démocratique en Inde.


Freedom House, un groupe de réflexion américain, a déclaré cette année que le BJP avait
"de plus en plus utilisé les institutions gouvernementales pour cibler ses opposants politiques".

L'Inde, le pays le plus peuplé du monde avec plus de 968 millions d'électeurs, vote en sept phases sur six semaines pour gérer la logistique complexe des élections.


Le dernier tour des législatives aura lieu le 1er juin et les résultats sont attendus trois jours plus tard.

Le taux de participation est en baisse par rapport aux dernières élections nationales de 2019, en raison de l'anticipation d'une victoire probable de Narendra Modi et des températures plus élevées que la normale à l'approche de l'été.


Une
"alerte rouge
" à la canicule a été émise cette semaine pour Delhi et les États environnants, où des dizaines de millions de personnes doivent voter ce samedi.

Les températures devraient atteindre 44°C et les autorités mettent en garde contre les risques sanitaires accrus pour les nourrissons, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies chroniques.

Le changement climatique est identifié comme la cause des vagues de chaleur plus longues, plus fréquentes et plus intenses en Asie, cette région se réchauffant plus rapidement que la moyenne mondiale.


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