
Une attaque par drone kamikaze a frappé dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 novembre 2025 le champ gazier de Khor Mor, dans le nord de l'Irak, entre Kirkouk et Souleimaniyah. L’incident a provoqué un incendie majeur, des explosions et une coupure d’électricité sans précédent affectant des millions d’habitants.
Des drones kamikazes visent le champ gazier stratégique de Khor Mor
L’attaque s’est produite vers 23h30 heure locale selon plusieurs sources concordantes, dont des responsables locaux et des médias régionaux. Un ou deux drones kamikazes ont ciblé une installation de stockage stratégique, provoquant un incendie qui a rapidement fait des flammes visibles à plusieurs kilomètres à la ronde. Des vidéos géolocalisées, largement partagées sur X (ex-Twitter), montrent d’épaisses colonnes de fumée noire s’élevant du site.
Selon les premiers rapports, plusieurs travailleurs ont été blessés, mais aucune victime n’a été confirmée à ce stade. L’incendie a gravement endommagé une unité de production de GPL (gaz de pétrole liquéfié). Des équipes techniques et des enquêteurs, dont des experts de Dana Gas, sont sur place pour évaluer l’ampleur des dégâts et déterminer l’origine exacte de l’attaque.
Des attaques récentes
Le 25 novembre, plusieurs drones kamikazes non identifiés ont survolé le site avant d’être abattus ou de s’écraser à proximité. Aucun groupe n’a revendiqué l’opération, mais des sources concordantes évoquent des milices chiites pro-iraniennes, régulièrement accusées de viser les infrastructures énergétiques du nord de l'Irak.
L’installation, exploitée majoritairement par les compagnies émiraties Dana Gas et Crescent Petroleum, joue un rôle essentiel dans l’alimentation en gaz des centrales électriques du nord de l'Irak. L’attaque du 25 novembre n’a pas fait de victimes, mais a déclenché des alarmes et causé un crash. La nouvelle frappe, survenue cette nuit, a été plus destructrice, provoquant un incendie et plusieurs blessés.
Soupçons sur des milices pro-iraniennes
Même si aucune revendication n’a été formulée, les autorités locales et plusieurs analystes pointent des factions proche de l'Irak, dont les brigades du Hezbollah irakien. Ces groupes sont souvent accusés de saboter des installations énergétiques pour entraver les ambitions économiques et maintenir la dépendance énergétique de l’Irak au gaz iranien.
Une infrastructure clé sous pression
Les attaques répétées fragilisent un site crucial pour l’approvisionnement électrique du nord de l'Irak. Une perturbation prolongée pourrait affecter durablement la production d’énergie et affaiblir davantage la région dans un contexte de tensions avec Bagdad et d’influences régionales concurrentes.
Les autorités locales appellent désormais à des mesures rapides pour protéger leurs infrastructures énergétiques.









