Le projet de la Route du Développement, visant à relier l'Irak à l'Europe via la Türkiye, devrait bénéficier d'une nouvelle impulsion avec la visite, lundi, du président turc Recep Tayyip Erdogan en Irak.
Le projet de la Route du Développement ouvrira l'arrière-pays du golfe Persique à l'Europe via la Türkiye. Il constitue l'un des points centraux de la visite d'Erdogan à Bagdad et à Erbil ce lundi.
Un centre de transit régional
La Route du Développement reliera le port d'Al-Faw à la frontière turque grâce à 1 200 kilomètres de voies ferrées et d'autoroutes, ouvrant ainsi une nouvelle porte au commerce régional.
Ce projet vise à réduire le temps de trajet entre l'Asie et l'Europe, positionnant ainsi l'Irak et la Türkiye comme des centres de transit régionaux.
En outre, la Route du Développement est envisagée comme une alternative en cas de conflits ou de guerres, étant donné que la route de la soie chinoise ne traverse pas directement l'Irak.
À terme, les marchandises, qui actuellement mettent environ 45 jours à atteindre l'Europe via le cap de Bonne-Espérance et 35 jours via la mer Rouge, devraient pouvoir être acheminées en 25 jours seulement.
Le projet englobe des autoroutes, des voies ferrées, ainsi que des infrastructures de transport d'énergie et de communication. Son achèvement est prévu en trois phases d'ici 2028, 2033 et 2050, impactant une vaste région s'étendant de l'Europe aux pays du Golfe.
La Türkiye, les Émirats Arabes Unis et l'Irak: principaux acteurs du projet
Le coût du projet est estimé à 17 milliards de dollars. La Türkiye, les pays du Golfe ainsi que la Chine sont appelés à contribuer au financement et à la réalisation de cette entreprise ambitieuse.
En plus des initiatives déjà en cours, les gouvernements turc et irakien s'engagent à investir 23,8 milliards de dollars dans ce projet, la Türkiye assumant la responsabilité des investissements dans les chemins de fer et les routes.