L'Iran a accordé, lundi, des mesures d'amnistie à 82.000 personnes, dont 22.000 manifestants, selon le Chef du Pouvoir Judiciaire.
Lors d'une réunion du Haut Conseil du Pouvoir Judiciaire, Gholamhussein Mohseni Ejei a déclaré qu'à ce jour 82.000 personnes ont été amnistiées suite à un décret émis le mois dernier par le Guide Suprême de l'Iran, l'Ayatollah Ali Khamenei.
Parmi ces personnes, 22 000 avaient fait l'objet d'une condamnation en rapport avec les troubles ou avaient été graciées avant que les verdicts ne soient prononcés à leur encontre, a ajouté Mohseni Ejei.
L'ayatollah Khamenei a accepté, début février, d'accorder une amnistie générale à des dizaines de milliers de prisonniers, y compris ceux qui ont été arrêtés lors des récentes manifestations qui ont secoué le pays.
Selon les autorités iraniennes, au moins 200 personnes ont été tuées lors de ces troubles. Les groupes occidentaux de défense des droits de l'homme estiment toutefois que le bilan s'élève à plus de 500 décès.
L'amnistie ne concerne pas les personnes condamnées pour espionnage au profit d'agences étrangères ou pour affiliation à des groupes hostiles à la République islamique.
Hossein Amir-Abdollahian, ministre des affaires étrangères a déclaré à la télévision d'État, dimanche, que l'Iran était parvenu à un accord en vue d'un échange de prisonniers avec les États-Unis. Cette affirmation a toutefois été démentie par Washington.