Israël accusé de génocide à Gaza par l’Association internationale des chercheurs sur le génocide

La rédaction avec
17:531/09/2025, Pazartesi
AA
Des Palestiniens se rassemblent pour chercher des survivants sur le site d'une frappe israélienne qui a touché plusieurs bâtiments dans le quartier Al-Rimal de la ville de Gaza, le 30 août 2025. La Croix-Rouge a averti le 30 août que toute tentative israélienne d'évacuer la ville de Gaza mettrait les résidents en danger, alors que l'armée israélienne a renforcé son siège sur la zone avant une offensive prévue.
Crédit Photo : Omar AL-QATTAA / AFP
Des Palestiniens se rassemblent pour chercher des survivants sur le site d'une frappe israélienne qui a touché plusieurs bâtiments dans le quartier Al-Rimal de la ville de Gaza, le 30 août 2025. La Croix-Rouge a averti le 30 août que toute tentative israélienne d'évacuer la ville de Gaza mettrait les résidents en danger, alors que l'armée israélienne a renforcé son siège sur la zone avant une offensive prévue.

L’Association internationale des chercheurs sur le génocide (IAGS), principale organisation mondiale regroupant des spécialistes de l’étude des génocides, a affirmé lundi que les actions d’Israël à Gaza correspondent à la définition juridique du génocide telle qu’énoncée dans la Convention des Nations unies de 1948 sur la prévention et la répression de ce crime.

Dans une résolution adoptée par ses membres, plus de 86 % des votants ont approuvé cette position.


Le texte précise que
“les politiques et pratiques d’Israël à Gaza constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité”
au regard du droit humanitaire international et du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI).

L’association explique que ses conclusions reposent sur des preuves telles que des attaques délibérées et indiscriminées contre des civils et des infrastructures civiles, l’usage de la famine comme arme, les déplacements forcés, ainsi que la destruction systématique de services vitaux et d’institutions culturelles.

L’IAGS appelle Israël
“à mettre immédiatement fin à toutes les pratiques constitutives de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité”
, incluant notamment les assassinats de civils, y compris d’enfants, la privation d’aide humanitaire, d’eau et de carburant, les violences sexuelles, ainsi que les expulsions forcées de population.

Elle exhorte également au respect des mesures provisoires ordonnées par la Cour internationale de Justice (CIJ) et des mandats d’arrêt émis par la CPI, tout en rappelant que les États ont l’obligation de faire appliquer le droit international.


Créée en 1994, l’IAGS a souligné que l’inaction face à de tels crimes équivaut à de la complicité. Elle demande donc à tous les États de mettre en place des politiques assurant le respect de leurs engagements internationaux, notamment la Convention sur le génocide, le Traité sur le commerce des armes et les normes du droit humanitaire.


L’association invite par ailleurs les membres de l’ONU, y compris Israël, à soutenir “un processus de justice transitionnelle et de réparation” garantissant démocratie, liberté, dignité et sécurité aux habitants de Gaza.


Depuis octobre 2023, plus de 63 500 Palestiniens ont été tués à Gaza dans la campagne militaire israélienne, qui a plongé l’enclave dans la famine.


En novembre, la CPI a délivré des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la CIJ.


A lire également:





#Association internationale des chercheurs sur le génocide (IAGS)
#Gaza
#Israel