
Plusieurs médias ont rapporté vendredi que les États-Unis étaient informés plusieurs jours à l’avance de la vaste offensive israélienne visant des sites nucléaires et militaires en Iran, malgré les démentis publics de la Maison Blanche.
D’après le site d’information américain Axios, des responsables de l’administration Trump avaient connaissance de l’opération en amont et ne s’y étaient pas opposés en privé, tout en adoptant une position publique de distanciation.
Quelques heures avant les frappes, le président Donald Trump avait affirmé que les États-Unis ne participeraient pas militairement, tout en reconnaissant par la suite avoir été informé à l’avance.
L’armée israélienne a lancé ses frappes sur l’Iran dès les premières heures de vendredi. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a présenté cette opération comme une tentative d’éliminer les capacités nucléaires et balistiques de Téhéran, provoquant une montée des tensions dans la région.
Selon Axios, les services de renseignement israéliens préparaient cette opération depuis huit mois. Elle combine bombardements aériens, assassinats ciblés et missions de sabotage clandestines menées par le Mossad en territoire iranien.
Les responsables israéliens ont précisé que le plan avait été déclenché en réaction à une attaque de représailles iranienne contre Israël en octobre dernier.
L’intervention aurait été motivée par des renseignements signalant que l’Iran accélère la militarisation de son programme nucléaire et construit une installation souterraine d’enrichissement d’uranium jugée invulnérable, même face aux bombes anti-bunker les plus puissantes.
Au cours des premières heures de l’attaque, l’armée israélienne a confirmé la mort de deux scientifiques nucléaires iraniens ainsi que d’au moins trois hauts responsables militaires, parmi lesquels le commandant des Gardiens de la Révolution et le chef d’état-major iranien.
L’Iran a promis de riposter, menaçant de frapper aussi bien des cibles israéliennes que des bases militaires américaines dans la région.
“Nous répondrons au moment opportun et à l’endroit choisi”, a déclaré vendredi un haut responsable iranien.
La communauté internationale craint un conflit généralisé, tandis que les puissances européennes s’activent pour organiser des réunions d’urgence autour de l’accord nucléaire.
La situation demeure extrêmement volatile, avec des analystes qui alertent sur le risque d’une escalade pouvant embraser l’ensemble du Moyen-Orient.