Crédit Photo : EYAD BABA / AFP
Un homme tient un enfant blessé après avoir été soigné à l'hôpital Al-Awda dans le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, à la suite d'une frappe aérienne israélienne qui a touché une école du camp, le 19 mai 2025.
Mardi, une figure de premier plan de l’opposition israélienne a déclaré qu’Israël était en train de devenir un État paria, accusant son pays de tuer des enfants “comme un passe-temps”.
Il s’agit de l’une des critiques les plus sévères formulées par une personnalité publique israélienne à l’encontre de la guerre en cours contre Gaza.
“Israël est en train de suivre le chemin d’un État paria, comme l’a été l’Afrique du Sud de l’apartheid, si nous ne revenons pas à un comportement de pays sain d’esprit”
, a affirmé Yair Golan, chef du parti de gauche Démocrates, lors d’un entretien accordé à la chaîne publique israélienne KAN.
“Un pays équilibré ne mène pas la guerre contre des civils, ne tue pas des enfants pour le plaisir, et ne se donne pas pour objectif d’expulser des populations”
, a-t-il poursuivi.
Golan a également dénoncé le gouvernement actuel, qu’il décrit comme composé d’éléments
“revanchards, sans morale et incapables de gérer une crise”
, estimant que cette situation
“met en danger l’existence même”
d’Israël.
Ses propos, inédits par leur virulence, ont provoqué la colère du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de plusieurs membres du gouvernement, qui continuent d’ignorer les appels internationaux à mettre fin à l’offensive contre Gaza.
Dans un communiqué, Netanyahu a qualifié les déclarations de Golan de “calomnie sanguinaire” et “d’incitation délirante”.
“Je condamne fermement cette attaque contre nos soldats héroïques et contre l’État d’Israël”
, a-t-il déclaré, assurant une nouvelle fois que
“l’armée israélienne est la plus morale au monde”.
Depuis octobre 2023, l’armée israélienne mène une offensive de grande ampleur sur la bande de Gaza, rejetant toute trêve malgré les pressions internationales. Cette opération a coûté la vie à près de 53 500 Palestiniens, en grande majorité des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice, en lien avec sa campagne militaire sur l’enclave palestinienne.
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