
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé jeudi qu’il acceptait les grandes lignes du plan proposé par l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, prévoyant un échange de prisonniers et un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
De son côté, le Hamas a confirmé avoir reçu jeudi une nouvelle proposition des médiateurs portant sur un cessez-le-feu et un échange de prisonniers. Le mouvement n’a pas fourni de détails mais avait indiqué la veille être parvenu à un accord avec Witkoff sur un cadre général en vue d’un cessez-le-feu permanent dans l’enclave palestinienne.
L’armée israélienne se retirerait des zones qu’elle occupait avant la rupture du précédent cessez-le-feu en mars. Un nombre déterminé de détenus palestiniens serait aussi libéré des prisons israéliennes. Israël s’engagerait également à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza via les agences des Nations Unies.
Le gouvernement israélien estime que 58 otages sont encore retenus à Gaza, dont environ 20 seraient vivants. Parallèlement, plus de 10 100 Palestiniens sont emprisonnés en Israël dans des conditions dénoncées par des ONG comme marquées par la torture, la privation alimentaire et la négligence médicale.
Malgré les appels répétés de la communauté internationale à un cessez-le-feu, Israël mène depuis octobre 2023 une offensive militaire d’une ampleur massive dans la bande de Gaza, ayant causé la mort de plus de 54 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza. Israël fait également l’objet d’une procédure devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide, en raison des attaques répétées contre les civils dans l’enclave assiégée.