JO 2024: Les athlètes françaises interdites de porter le hijab

21:5124/09/2023, Pazar
MAJ: 24/09/2023, Pazar
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L'Égyptienne Hedaya Wahba posant sur le podium après les combats pour la médaille d'or du taekwondo féminin -67kg lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 au Makuhari Messe Hall à Tokyo, le 26 juillet 2021. Crédit Photo: Javier SORIANO / AFP
L'Égyptienne Hedaya Wahba posant sur le podium après les combats pour la médaille d'or du taekwondo féminin -67kg lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 au Makuhari Messe Hall à Tokyo, le 26 juillet 2021. Crédit Photo: Javier SORIANO / AFP

Les athlètes françaises ne pourront pas porter de hijab durant les JO 2024 qui se tiendront à Paris, a annoncé dimanche la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, dans une interview à France 3.

Les représentants de nos délégations dans nos équipes de France ne porteront pas le voile.

Alors que le Comité international olympique (CIO) autorise le port du foulard pendant la compétition, la France vient ainsi s’inscrire en opposition aux décisions internationales.

"Pour ce qui est de la position française sur le sujet, nous avons, à la faveur d’une décision récente du Conseil d’État, exprimé de manière très claire avec la Première ministre notre attachement à un régime de laïcité stricte, appliqué strictement dans le champ du sport. Ça veut dire l’interdiction de toute forme de prosélytisme, la neutralité absolue du service public"
, a plaidé la ministre des Sports.

Elle indique par ailleurs regretter que le CIO s’inscrive dans
"une logique qui consiste à appréhender le port du voile non pas comme un facteur cultuel mais comme un facteur culturel".

Ces déclarations interviennent alors qu’en juin dernier, le Conseil d’Etat avait refusé de suspendre l’article 1 du règlement de la FFF (fédération française de football), qui interdit notamment le port de signes religieux.


Dans son communiqué de presse, le Conseil d’Etat estimait
"que l’interdiction édictée par la FFF est adaptée et proportionnée"
et considérait
"que le principe de neutralité du service public s’applique aux fédérations sportives qui sont en charge d’un service public".

"Leurs agents et plus largement toutes les personnes sur lesquelles elles ont autorité doivent s’abstenir de toute manifestation de leurs convictions et opinions personnelles",
poursuivait la plus haute juridiction administrative du pays, pour qui une
"obligation de neutralité s’applique également à toutes les personnes sélectionnées dans une des équipes de France lors des manifestations et compétitions auxquelles elles participent".

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