Jordanie: le soutien à l’ONU pour les réfugiés palestiniens, un test d’humanité

La rédaction avec
10:3326/09/2025, vendredi
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Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, s’adresse aux médias à l’issue d’une cérémonie de signature avec le ministre russe des Affaires étrangères, à l’issue de leurs entretiens à la résidence de Zinaida Morozova à Moscou, le 20 août 2025.
Crédit Photo : Pavel Bednyakov / POOL / AFP
Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, s’adresse aux médias à l’issue d’une cérémonie de signature avec le ministre russe des Affaires étrangères, à l’issue de leurs entretiens à la résidence de Zinaida Morozova à Moscou, le 20 août 2025.

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a déclaré jeudi que le soutien à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) constitue un véritable test de l’engagement mondial envers les valeurs humaines et la Charte de l’ONU.

“Si nous croyons en nos valeurs humaines, si nous respectons la Charte des Nations unies, si nous tenons à notre humanité, alors nous devons soutenir l’UNRWA”
, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion ministérielle annuelle de l’agence, soulignant que son rôle était “indispensable”.

Il a insisté sur l’importance irremplaçable de l’UNRWA dans la bande de Gaza:
“Personne ne pourra aider les Palestiniens comme l’UNRWA peut le faire”
, a-t-il déclaré, rappelant que l’agence était présente
“bien avant le génocide à Gaza, bien avant que les écoles ne soient détruites et que des enfants ne soient ensevelis sous les décombres de leurs maisons”.

Safadi a rappelé que l’UNRWA était visée depuis longtemps:
“L’agence a été prise pour cible bien avant le 7 octobre. Elle l’est encore aujourd’hui, et elle a payé le prix ultime, celui du sang”
, a-t-il ajouté, précisant que 340 de ses employés humanitaires avaient été tués par Israël.

Il a également souligné l’expertise unique de l’agence pour la reconstruction après-guerre:
“L’UNRWA connaît Gaza mieux que quiconque, car elle est restée auprès de sa population durant toutes les années de siège”
, a-t-il insisté.

Le chef de la diplomatie jordanienne a exhorté les États membres de l’ONU à transformer leur soutien politique en actions concrètes, en fournissant à l’agence les ressources nécessaires. Il a alerté sur les défis majeurs auxquels l’UNRWA est confrontée, entre manque de financement et personnel “traqué”.

“Il est impératif que nous nous unissions pour soutenir l’UNRWA, lui rendre hommage pour ses sacrifices, et surtout lui donner les moyens financiers de redonner vie à Gaza”, a-t-il plaidé.
“L’UNRWA est née de la souffrance du peuple palestinien. Elle doit rester en place jusqu’à la fin de ce calvaire, avec la réalisation de leurs droits légitimes à la liberté, à un État, à la dignité et à la vie.”

Israël a interdit les activités de l’UNRWA sur son territoire et dans les territoires palestiniens occupés le 28 octobre 2024, une mesure entrée en vigueur en janvier. Washington a soutenu ouvertement cette décision, suspendant dans un premier temps de nouveaux financements, avant que le président américain Donald Trump ne signe en février un décret mettant définitivement fin à toute contribution américaine à l’agence.


Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a tué plus de 65 500 Palestiniens à Gaza, en majorité des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont rendu l’enclave inhabitable, provoquant famine et propagation de maladies.


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