Kaja Kallas, haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, s'adresse aux journalistes avant la réunion ministérielle UE-Voisinage sud à Bruxelles, le 14 juillet 2025.
La cheffe de la diplomatie européenne a affirmé samedi que la détermination du président américain Donald Trump à obtenir un accord de paix est "essentielle", tout en avertissant que la Russie n’a "aucune intention de mettre fin à la guerre en Ukraine".
"La volonté du président Trump d’arracher un accord de paix est vitale",
a déclaré Kaja Kallas dans un message publié sur la plateforme social de la société X basée aux États-Unis.
"L’UE et nos partenaires européens ont œuvré à se coordonner avec le président Trump en amont de la rencontre en Alaska. Mais la dure réalité est que la Russie n’a aucune intention de mettre fin à cette guerre de sitôt."
Selon elle, Moscou a intensifié ses attaques alors même que les délégations se réunissaient.
"(Le président russe Vladimir) Poutine continue de faire traîner les négociations, espérant s’en tirer ainsi. Il a quitté Anchorage sans prendre le moindre engagement pour mettre fin aux tueries",
a-t-elle déploré.
"Les États-Unis détiennent le pouvoir de forcer la Russie à négocier sérieusement",
a encore souligné Kallas.
"L’UE travaillera aux côtés de l’Ukraine et des États-Unis afin que l’agression russe échoue et que toute paix soit durable."
La responsable européenne a également réaffirmé le soutien de l’Europe à Kiev.
"Moscou n’arrêtera pas la guerre tant qu’elle n’aura pas compris qu’elle ne peut la poursuivre. C’est pourquoi l’Europe continuera de soutenir l’Ukraine, notamment en préparant un 19e paquet de sanctions contre la Russie",
a-t-elle insisté.
Kallas a en outre rappelé que la sécurité européenne
"n’est pas négociable".
"La véritable cause de cette guerre est la politique étrangère impérialiste de la Russie, et non un supposé déséquilibre de l’architecture de sécurité européenne",
a-t-elle conclu.
Pour rappel, Trump et Poutine se sont montrés optimistes à l’issue de plus de trois heures d’entretiens à huis clos, le président russe affirmant qu’ils étaient parvenus à
"un accord de principe".
À l’issue de la rencontre, Trump a déclaré qu’il appartenait désormais au président ukrainien Volodymyr Zelensky et aux dirigeants européens de
"conclure" l
e processus.
"Beaucoup de points ont été réglés, il n’en reste pas tant, un ou deux sujets assez importants, mais je pense qu’ils peuvent être surmontés",
a-t-il affirmé dans une interview à Fox News, après son entretien historique avec Poutine en Alaska.
"Désormais, c’est vraiment au président Zelensky de faire avancer les choses. Je dirais aussi que les nations européennes doivent un peu s’impliquer, mais la responsabilité incombe au président Zelensky",
a-t-il ajouté.
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