L’Italie "absolument opposée" au projet israélien d’occuper Gaza

10:3916/08/2025, Cumartesi
MAJ: 16/08/2025, Cumartesi
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Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, s'adresse aux journalistes avant l'arrivée d'un avion militaire italien transportant des enfants palestiniens de Gaza et leurs familles, le 13 août 2025, à l'aéroport Ciampino de Rome. Il s'agit de la plus grande opération d'évacuation médicale menée depuis janvier 2024.
Crédit Photo : Andreas SOLARO / AFP
Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, s'adresse aux journalistes avant l'arrivée d'un avion militaire italien transportant des enfants palestiniens de Gaza et leurs familles, le 13 août 2025, à l'aéroport Ciampino de Rome. Il s'agit de la plus grande opération d'évacuation médicale menée depuis janvier 2024.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a affirmé vendredi que son pays est "absolument opposé" au projet israélien d’occuper Gaza.

"Nous y sommes absolument opposés",
a déclaré Tajani dans un entretien au Quotidiano Nazionale, soulignant que ce plan compromet la solution à deux États,
"la seule possible pour parvenir à la paix".

Il a dénoncé le
"carnage"
en cours dans la bande de Gaza et appelé à permettre l’accès des journalistes afin qu’ils puissent
"rapporter de manière indépendante la situation dramatique dans l’enclave".

"Nous sommes favorables à la reconnaissance de la Palestine, mais il faut d’abord construire un État palestinien, qui n’existe pas actuellement. Nous travaillons donc à le bâtir : c’est pourquoi nous soutenons également une mission des Nations unies, dirigée par des Arabes, pour unifier la Palestine. Dans ce cadre, nous sommes prêts à envoyer nos troupes. Le 1er septembre, j’ajoute que le ministre palestinien des Affaires étrangères viendra à Rome",
a-t-il ajouté.

Sommet en Alaska


Tajani s’est également exprimé sur le sommet en Alaska entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, qu’il a qualifié de
"tournant"
à partir duquel de véritables négociations peuvent débuter.

"J’ignore à quel point Poutine sera disposé à écouter les demandes de Trump et dans quelle mesure il souhaite parvenir à un cessez-le-feu pour mettre rapidement fin à la guerre. La question n’est donc pas tant ce que Trump demandera, mais ce que Poutine sera prêt à accepter. La balle est dans son camp. C’est à lui de dire s’il veut le dialogue, s’il veut rencontrer Volodymyr Zelensky ou non",
a-t-il déclaré.

Le chef de la diplomatie italienne a insisté sur le fait que tout ce qui concerne l’Ukraine doit être décidé par Kiev et les parties impliquées, rappelant qu’
"aucun accord de paix ne peut être conclu par-dessus la tête de l’Ukraine".

"Après le cessez-le-feu, des négociations directes devront s’ouvrir, comme mentionné, entre Zelensky et Poutine. À ce moment-là, l’Ukraine devra décider seule de ses territoires : personne d’autre ne peut décider à sa place",
a-t-il conclu.

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