Crédit Photo : JORGE SILVA / POOL / AFP
Le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine.
Les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne se réunissent d’urgence lundi, cherchant à peser sur la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, dans la crainte d’un accord sur l’Ukraine aux dépens de Kiev.
Les Européens s’efforcent de faire front commun depuis l’annonce de la tenue, vendredi en Alaska, d’un sommet réunissant les présidents américain et russe.
Il doit y être question, selon Donald Trump, d’un possible accord prévoyant
"des échanges de territoires"
pour mettre fin au conflit déclenché par la Russie en Ukraine le 24 février 2022.
En l’état, la présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky n’est pas prévue, même si elle reste
, selon l’ambassadeur des États-Unis auprès de l’Otan, Matthew Whitaker.
Quelques heures avant la réunion — en visioconférence — des ministres des États membres de l’UE, en présence de leur homologue ukrainien, M. Zelensky a une nouvelle fois appelé à ne pas céder aux exigences de Vladimir Poutine.
"La Russie refuse d’arrêter les massacres et ne doit donc pas recevoir de récompenses ou d’avantages. Et ce n’est pas seulement une position morale, c’est une position rationnelle"
, a écrit le président ukrainien sur Facebook.
"Les concessions ne persuadent pas un tueur"
, a-t-il ajouté.
Pour la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, tout accord entre les États-Unis et la Russie
"doit inclure l’Ukraine et l’UE"
car
"c’est une question de sécurité pour l’Ukraine et pour l’ensemble de l’Europe".
Aucune conférence de presse à l’issue des entretiens n’est programmée.
Le chef de l’État ukrainien, qui s’est entretenu ces derniers jours avec une douzaine de dirigeants européens, a souligné que Kiev travaillait
avec les États-Unis.
Vladimir Poutine a, pour sa part, conversé avec neuf chefs d’État ou de gouvernement en trois jours, dont Xi Jinping, Narendra Modi et Inacio Lula da Silva.
Donald Trump, qui avait promis de régler le conflit ukrainien en 24 heures à son retour à la Maison Blanche, a entamé un spectaculaire rapprochement avec le président russe. Mais il a montré une frustration croissante, la Russie ayant intensifié ses bombardements de l’Ukraine ces derniers mois.
L’annonce du sommet en Alaska est intervenue vendredi, le jour même de l’expiration d’un ultimatum lancé au Kremlin pour mettre un terme au pire conflit armé en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale.
Les affrontements ont depuis continué, avec six morts recensés dans des frappes russes dimanche en Ukraine.
Vingt personnes ont en outre été blessées lorsqu’une bombe planante russe a atteint, le même jour, la gare routière centrale, très fréquentée, de Zaporijjia (est).
Le ministère russe de la Défense a revendiqué lundi la prise d’un nouveau village dans la région ukrainienne de Donetsk (est), celui de Fedorivka, situé au nord-est de Pokrovsk et de Myrnograd, des villes menacées d’encerclement du fait de l’avancée continue des troupes russes dans ce secteur depuis plus d’un mois.
Dans la nuit de samedi à dimanche, les dirigeants français, allemand, italien, polonais, britannique et finlandais ainsi que la présidente de la Commission européenne ont exhorté Donald Trump à accroître la
sur la Russie.
Ils ont estimé que toute négociation devrait avoir lieu
"dans le contexte d’un cessez-le-feu ou d’une réduction des hostilités"
et averti qu’une solution diplomatique devrait inclure des
"garanties de sécurité solides et crédibles"
pour l’Ukraine.
"La souveraineté de l’Ukraine est au cœur de la sécurité de l’Europe, et nous n’accepterons jamais que son avenir soit décidé dans une salle fermée en Alaska sans son consentement ni le nôtre"
, a martelé, de son côté lundi, Valérie Hayer, la présidente du groupe centriste au Parlement européen.
L’armée russe contrôle actuellement environ 20 % du territoire ukrainien.
Moscou réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan. Des exigences inacceptables pour Kiev.
Donald Trump
"met la pression sur Poutine"
, a assuré le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, insistant sur l’importance du sommet de vendredi: il s’agira
"de tester Poutine et de déterminer son engagement à mettre fin à cette terrible guerre"
.
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