Panneau célébrant le 50e anniversaire de la CEDEAO à Accra, le 22 avril 2025.
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) espère un retour du Mali, du Burkina Faso et du Niger, malgré leur retrait officiel en janvier 2024 après des coups d’État militaires. Ces trois pays, regroupés au sein de l'Alliance des États du Sahel (AES), ont formé une confédération en juillet 2024 et redéfini leurs alliances internationales. La CEDEAO a fixé une période de transition jusqu'en juillet 2025 pour favoriser un éventuel retour. L’AES, quant à elle, renforce sa coopération régionale à travers une force conjointe, un passeport commun et une chaîne télévisée destinée à contrer la désinformation.
Une CEDEAO divisée mais tournée vers la réconciliation
Une CEDEAO divisée mais tournée vers la réconciliation
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) demeure "confiante" quant à un éventuel retour du Mali, du Burkina Faso et du Niger en son sein, a déclaré mercredi le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar.
"On a beaucoup parlé du départ de trois de nos États membres, au point d'en oublier les réalisations majeures de notre communauté. Mais la démocratie est un processus, pas un événement"
, a affirmé Tuggar lors de la cérémonie marquant le 50e anniversaire de la CEDEAO au Nigeria.
Le président de la Commission de l’organisation régionale, Omar Alieu Touray, a lui aussi exprimé un message d’unité:
"Même sans les frères qui ont quitté notre organisation, nous gardons la compréhension de la nécessité de continuer ensemble en tant que membres de la famille ouest-africaine."
L’AES affirme son indépendance stratégique et régionale
L’AES affirme son indépendance stratégique et régionale
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, désormais regroupés sous l’
Alliance des États du Sahel (AES)
, ont annoncé leur intention de quitter la CEDEAO le
28 janvier 2024
, dénonçant des
sanctions jugées injustes
et une
influence étrangère
après les
coups d’État militaires
dans chacun de ces pays.
Leur retrait officiel a été acté le
29 janvier 2024
, réduisant le nombre de membres de la CEDEAO à 12. L’organisation régionale a toutefois fixé une
période de transition de six mois
, jusqu’au
29 juillet 2025
, pour tenter de
ramener l’AES à la table du dialogue
.
Une nouvelle architecture régionale au Sahel
Une nouvelle architecture régionale au Sahel
Créée en septembre 2023 comme
pacte de défense mutuelle
, l’AES est devenue une
confédération
le 6 juillet 2024, avec la signature d’un traité visant à
renforcer la coopération militaire, économique et sociale
.
Les régimes militaires de l’AES ont amorcé une redéfinition de leurs alliances internationales, se
retirant de la CEDEAO et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF)
.
Parmi les projets phares de l’alliance: la constitution d’une
force conjointe de 5 000 soldats
pour contrer la menace terroriste, le lancement d’un
passeport commun
et d’une
chaîne télévisée numérique commune
, conçue pour
lutter contre la désinformation
.
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