La Corée du Nord affirme que plus d'un million de jeunes volontaires ont rejoint son armée

09:5116/10/2024, mercredi
AFP
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un (C) inspectant une base d'entraînement des forces d'opérations spéciales de l'armée populaire coréenne dans la région occidentale, dans un lieu non divulgué en Corée du Nord, le 4 octobre 2024.
Crédit Photo : STR / KCNA VIA KNS / AFP
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un (C) inspectant une base d'entraînement des forces d'opérations spéciales de l'armée populaire coréenne dans la région occidentale, dans un lieu non divulgué en Corée du Nord, le 4 octobre 2024.

La Corée du Nord a annoncé mercredi que plus d'un million de jeunes se sont inscrits dans son armée cette semaine, en réponse à des accusations portées contre Séoul d'avoir fait voler des drones dans son espace aérien.

Cette réaction intervient alors que Pyongyang menace son voisin du Sud de représailles militaires pour cette violation présumée de sa souveraineté.


Selon l'agence de presse officielle KCNA, plus de 1,4 million de jeunes, y compris des étudiants et des responsables de ligues de jeunesse, se sont portés volontaires pour rejoindre l'Armée populaire de Corée entre lundi et mardi.

Cette vague d'enrôlements massifs n'est pas nouvelle en Corée du Nord. En période de tensions accrues avec la République de Corée (Corée du Sud) ou les États-Unis, le régime nord-coréen mobilise souvent ses citoyens par un patriotisme intense. Le service militaire est déjà obligatoire pour les hommes dans le pays.


Tensions croissantes avec la Corée du Sud


Le régime nord-coréen se plaint depuis octobre de plusieurs survols de drones, accusant Séoul d'être à l'origine d'une campagne de tracts de propagande diffusés sur Pyongyang. Ces tracts contiendraient, selon Kim Jong Un, des
"rumeurs incendiaires et de bêtises"
, destinées à déstabiliser le régime.

Dimanche soir, Pyongyang a menacé d'agir militairement si un nouveau drone violait son espace aérien. Le régime a annoncé la mise en alerte de huit brigades d'artillerie et a renforcé ses postes d'observation aérienne.


Le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, a toutefois démenti toute implication dans cette affaire. Quant à l'état-major interarmées sud-coréen (JCS), il a déclaré ne pas pouvoir confirmer la véracité des allégations nord-coréennes.

Des groupes militants dans le viseur


Certains groupes de militants en Corée du Sud sont pointés du doigt pour avoir envoyé des tracts de propagande au Nord. Ces militants ont pour habitude d'utiliser des ballons ou parfois de petits drones pour diffuser des messages et des dollars en territoire nord-coréen, échappant aux systèmes de défense aérienne.

Les autorités de la province sud-coréenne de Gyeonggi, frontalière de la Corée du Nord, envisagent de désigner des villes comme Yeoncheon, Gimpo et Paju comme des
"zones spéciales de danger"
où l'envoi de tracts vers le Nord pourrait faire l'objet d'une enquête criminelle.

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