La France condamne "dans les termes les plus forts" le projet du gouvernement israélien d'occuper Gaza

13:289/08/2025, samedi
MAJ: 9/08/2025, samedi
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Des bâtiments détruits par les frappes israéliennes entourent des abris de fortune pour les Palestiniens déplacés à Gaza City, le 8 août 2025. L'armée israélienne va "prendre le contrôle" de Gaza City dans le cadre d'un nouveau plan approuvé par le cabinet de sécurité du Premier ministre, ce qui a déclenché une vague de critiques tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.
Crédit Photo : Bashar TALEB / AFP
Des bâtiments détruits par les frappes israéliennes entourent des abris de fortune pour les Palestiniens déplacés à Gaza City, le 8 août 2025. L'armée israélienne va "prendre le contrôle" de Gaza City dans le cadre d'un nouveau plan approuvé par le cabinet de sécurité du Premier ministre, ce qui a déclenché une vague de critiques tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

La France a dénoncé "dans les termes les plus forts", le plan adopté par le gouvernement israélien visant à étendre ses opérations militaires à Gaza, y voyant une tentative de prise de contrôle militaire complète de l’enclave palestinienne.

Dans un communiqué publié vendredi, le ministère français des Affaires étrangères a rappelé son opposition
"ferme"
à toute occupation de la bande de Gaza et à tout déplacement forcé de sa population, soulignant que de telles actions constitueraient
"des violations graves supplémentaires du droit international"
et mèneraient
"à une impasse absolue".

Paris a averti que ces projets représenteraient une
"atteinte aux aspirations légitimes des Palestiniens à vivre en paix dans un État viable, souverain et contigu"
, tout en menaçant la stabilité régionale. De telles actions ne contribueraient "
en rien à la sécurité d’Israël et de ses ressortissants",
y compris celle des otages toujours détenus par le Hamas, a estimé le ministère.

La France a, par ailleurs, exhorté le Hamas à libérer
"immédiatement et sans condition"
les otages et à
"se saisir des propositions de cessez-le-feu",
au lieu de prolonger
"par son attitude obstructionniste" les souffrances infligées à la population civile de Gaza. Elle a également appelé au "désarmement du Hamas et à sa reddition".

Concernant l’avenir de Gaza, Paris a réaffirmé qu’il doit s’inscrire dans le cadre d’un futur État palestinien dirigé par l’Autorité palestinienne.
"La France continuera à se mobiliser pour la mise en œuvre de la solution à deux États",
présentée comme
"la seule voie"
vers une paix durable entre Israéliens et Palestiniens.

Elle a rappelé son engagement en ce sens lors de la conférence de New York, co-présidée avec l’Arabie saoudite, et affirmé vouloir poursuivre le travail engagé pour le déploiement d’une "mission internationale temporaire de stabilisation" afin d’assurer la sécurité des deux peuples.


Paris a enfin lancé un appel à ses partenaires et à l’ensemble de la communauté internationale pour qu’ils s’inscrivent dans cette
"dynamique collective".

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