La France condamne la visite de Ben Gvir sur l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem

La rédaction avec
16:005/08/2025, mardi
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Le ministre israélien de la Sécurité nationale et homme politique d'extrême droite Itamar Ben-Gvir, entouré de policiers israéliens, salue d'autres militants de droite rassemblés devant la porte de Damas de la vieille ville fortifiée de Jérusalem, le 26 mai 2025.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale et homme politique d'extrême droite Itamar Ben-Gvir, entouré de policiers israéliens, salue d'autres militants de droite rassemblés devant la porte de Damas de la vieille ville fortifiée de Jérusalem, le 26 mai 2025.

La France a fermement condamné la visite effectuée dimanche dernier par le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, sur l’Esplanade des Mosquées, y voyant une violation du statu quo historique encadrant les Lieux saints de Jérusalem.

Dans un communiqué publié lundi, le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé une démarche qui s’inscrit dans une série de remises en cause systématiques du statu quo, estimant qu’elle
“sape les efforts internationaux en vue d’une solution à deux États”
. Le texte rappelle
“l’impératif de préserver le statu quo historique”
et souligne le rôle particulier de la Jordanie dans le maintien de cet équilibre fragile.

La visite, intervenue le 3 août 2025 à l’occasion de Tisha B’Av, journée juive de jeûne commémorant la destruction des anciens temples, a suscité une forte émotion à l’international. Selon les accords historiques administrés par la Jordanie, le culte juif est interdit sur le site de la mosquée Al-Aqsa. Itamar Ben Gvir a toutefois déclaré avoir prié
“pour la victoire d’Israël sur le Hamas et le retour des otages”.

Des responsables palestiniens et plusieurs pays musulmans ont dénoncé un acte de
“provocation dangereuse”
susceptible d’aggraver les tensions régionales. L’Autorité palestinienne a exhorté la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à ces actions, tandis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réaffirmé que la politique officielle visant à préserver le statu quo
“n’a pas changé et ne changera pas”.

Cette visite s’inscrit dans une série d’apparitions répétées d’Itamar Ben Gvir sur des sites sensibles. La diplomatie française avait déjà condamné, en décembre 2024, des provocations similaires, avertissant du risque “d’embrasement généralisé” en cas de remise en cause du statu quo.


Sur le plan humanitaire, le ministère de la Santé de Gaza fait état de plus de 60 800 Palestiniens tués depuis le début du conflit en octobre 2023, en majorité des femmes et des enfants. Plusieurs dizaines de civils auraient par ailleurs été abattus dans des zones de distribution d’aide ces derniers mois. Cette situation s’inscrit dans un contexte d’extrême gravité, alors que les appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu et d’un renforcement de l’aide humanitaire se multiplient.


Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré le mois dernier que Gaza fait face à “une mort et une destruction sans précédent”, soulignant que “la malnutrition est en forte hausse” et que le système d’aide est au bord de l’effondrement.


La Cour internationale de Justice a ordonné dès janvier 2024 à Israël de prévenir tout acte de génocide et de faciliter l’accès à l’aide humanitaire. En juillet, la Cour pénale internationale a confirmé les mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, dont l’utilisation de la famine comme méthode de guerre.


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