
La France a fermement condamné la visite effectuée dimanche dernier par le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, sur l’Esplanade des Mosquées, y voyant une violation du statu quo historique encadrant les Lieux saints de Jérusalem.
Cette visite s’inscrit dans une série d’apparitions répétées d’Itamar Ben Gvir sur des sites sensibles. La diplomatie française avait déjà condamné, en décembre 2024, des provocations similaires, avertissant du risque “d’embrasement généralisé” en cas de remise en cause du statu quo.
Sur le plan humanitaire, le ministère de la Santé de Gaza fait état de plus de 60 800 Palestiniens tués depuis le début du conflit en octobre 2023, en majorité des femmes et des enfants. Plusieurs dizaines de civils auraient par ailleurs été abattus dans des zones de distribution d’aide ces derniers mois. Cette situation s’inscrit dans un contexte d’extrême gravité, alors que les appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu et d’un renforcement de l’aide humanitaire se multiplient.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré le mois dernier que Gaza fait face à “une mort et une destruction sans précédent”, soulignant que “la malnutrition est en forte hausse” et que le système d’aide est au bord de l’effondrement.
La Cour internationale de Justice a ordonné dès janvier 2024 à Israël de prévenir tout acte de génocide et de faciliter l’accès à l’aide humanitaire. En juillet, la Cour pénale internationale a confirmé les mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, dont l’utilisation de la famine comme méthode de guerre.