Le chef de la diplomatie turque plaide pour la deuxième phase de l’accord sur Gaza face aux violations du cessez-le-feu

La rédaction avec
15:1818/12/2025, jeudi
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Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, assiste à une séance lors de la journée d'ouverture du Forum de Doha, une conférence diplomatique annuelle, à Doha, le 6 décembre 2025.
Crédit Photo : Mahmud HAMS / AFP
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, assiste à une séance lors de la journée d'ouverture du Forum de Doha, une conférence diplomatique annuelle, à Doha, le 6 décembre 2025.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a affirmé que la Türkiye œuvre activement en faveur du lancement de la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, dans un contexte marqué par la poursuite des violations.

Il a mis en garde contre le risque d’un embrasement régional en cas de reprise des hostilités, tout en réitérant la volonté d’Ankara de s’impliquer dans les initiatives internationales visant à stabiliser la situation.


Lors d’un entretien accordé à la chaîne publique TRT World, diffusé jeudi, Hakan Fidan a insisté sur l’importance cruciale du cessez-le-feu, rappelant que la communauté internationale a été témoin
"d’une horreur, d’une tragédie humaine et d’un génocide"
à Gaza depuis l’automne 2023.

Il a toutefois souligné que les violations de l’accord se poursuivent, précisant que près de 400 Palestiniens ont été tués depuis l’annonce du cessez-le-feu, le 10 octobre.

Le chef de la diplomatie turque a réaffirmé le soutien de la Türkiye à la transition vers la deuxième phase de l’accord, laquelle inclut notamment le déploiement d’une force internationale de stabilisation et la mise en place d’un mécanisme de gouvernance pour Gaza.


Selon lui, les discussions en cours devraient aboutir à des résultats préliminaires concrets dans les semaines à venir.


Il a également indiqué que la Türkiye est disposée à contribuer à cette force internationale, malgré les réserves exprimées par Israël, estimant qu’Ankara s’est imposée comme
"la voix de la conscience humaine et internationale face aux atrocités commises en Palestine".

Évoquant la situation en Syrie, Hakan Fidan a reconnu que le groupe terroriste Daech reste une menace sérieuse, tout en affirmant qu’une coopération régionale efficace permettrait de la contenir. Il a souligné à ce titre l’existence d’une
"coopération saine"
entre la Türkiye et la Syrie.

Il a par ailleurs alerté sur les retards dans l’intégration des Forces démocratiques syriennes (FDS) au sein de la nouvelle structure sécuritaire syrienne, jugeant que ces lenteurs mettent en péril l’unité nationale et que la patience des acteurs concernés
"atteint ses limites".

S’agissant du conflit russo-ukrainien, le ministre a déclaré que la Türkiye soutient les efforts de médiation menés par les États-Unis et considère que les deux parties sont
"très proches d’un accord"
, tout en précisant que tout compromis devra bénéficier, en dernier ressort, d’une légitimité auprès de l’opinion publique ukrainienne.

Enfin, il a rappelé que la sécurité maritime en mer Noire demeure une priorité stratégique majeure, avertissant qu’une escalade des attaques pourrait provoquer une instabilité régionale accrue.


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