Deux sources égyptiennes ont déclaré, dimanche, que Le Caire rejette toute entrée des forces égyptiennes dans la Bande de Gaza, et souligne que la gestion de la Bande suite à la guerre israélienne revient aux Palestiniens, rejetant tout accord pour le déplacement du point de passage de Rafah ou pour la construction d'un nouveau point de passage.
C'est ce qu'affirme Al-Qahera News en citant deux sources qui ont requis l'anonymat, alors qu'Israël, avec le soutien absolu des États-Unis, mène une guerre contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.
Les factions palestiniennes accusent Israël et son allié, les États-Unis, de ne pas vouloir mettre fin à la guerre et d'essayer de gagner du temps par des négociations, dans l'espoir que Tel-Aviv réalise des percées.
Le Hamas est attaché à un arrêt de la guerre, au retrait de l'armée israélienne et au retour des déplacés dans leurs régions, dans le cadre de tout accord d'échange de prisonniers, tandis que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu insiste sur une cessation temporaire des combats qui lui laisserait la possibilité de reprendre sa guerre.
La gestion de Gaza
Le 25 juin, le membre du Conseil de sécurité nationale israélien Tzachi Hanegbi a annoncé qu'une alternative au pouvoir du Hamas à Gaza serait mise en place dans les jours à venir, compte tenu de l'impossibilité d'éliminer le mouvement en tant qu'idée.
Point de passage de Rafah
Le 7 mai, l'armée israélienne a pris le contrôle du côté palestinien du point de passage, ce qui a entraîné sa fermeture devant des blessés ayant besoin de soins et devant l'entrée d'une aide humanitaire déjà rare.
Les observateurs considèrent ce corridor comme une étape majeure vers le remplacement du point de passage palestino-égyptien de Rafah par le point de passage de Kerem Shalom, contrôlé par Israël, ce qui pourrait ouvrir la voie à l'annulation complète du point de passage de Rafah.
La guerre israélienne contre Gaza a fait environ 125 000 victimes palestiniennes (entre morts et blessés), pour la plupart des femmes et des enfants, ainsi que plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des dizaines d'enfants.
Israël poursuit cette guerre, faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant son arrêt immédiat, et des ordonnances de la Cour internationale de justice de mettre fin à l'invasion de Rafah (sud), et de prendre des mesures pour prévenir les actes à caractère génocidaire et améliorer la situation humanitaire catastrophique qui sévit à Gaza.