Le Congrès américain a échoué mercredi à avancer sur une grande enveloppe de plus de 106 milliards de dollars réclamée avec insistance par le président Biden, comprenant des fonds pour l'Ukraine et Israël mais en attendant, un programme d'aide militaire supplémentaire a été annoncé pour la soutenir dans sa guerre contre la Russie.
L'opposition républicaine a refusé de soutenir ce texte au cœur de tractations très acrimonieuses, réclamant des concessions significatives sur la politique migratoire des États-Unis en échange de leurs voix.
Cet échec est une déconvenue pour Joe Biden qui avait exhorté quelques heures plus tôt à l'approbation de ces fonds lors d'un discours très solennel.
"Compromis importants"
Les États-Unis sont actuellement le pays fournissant le plus important soutien militaire à Kiev.
Mais la promesse du président démocrate Joe Biden de continuer à appuyer financièrement l'Ukraine est sérieusement mise en péril, un scénario catastrophe pour Kiev, dont la contre-offensive à l'été n'a pas apporté les gains territoriaux espérés.
Les responsables ukrainiens martèlent qu'il leur faut davantage d'armement.
Mais les élus conservateurs, pourtant encore nombreux à soutenir l'Ukraine en public, conditionnent cette aide à un net durcissement de la politique migratoire face aux arrivées de migrants à la frontière avec le Mexique.
Les négociations continuent.
Aide limitée en attendant
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui devait s'adresser aux membres du Congrès en visioconférence mardi mais a annulé son intervention à la dernière minute, est finalement intervenu lors d'une téléconférence entre les dirigeants des pays du G7.
La Russie pense que l'Amérique et l'Europe feront preuve de faiblesse et ne maintiendront pas leur soutien à l'Ukraine au niveau approprié.
Anticipant le risque de lassitude du grand allié américain, le président Zelensky s'était rendu à Washington en personne en septembre, rencontrant Joe Biden mais aussi des élus du Congrès avec lesquels il a eu de longs échanges.
Sa visite n'avait toutefois pas eu l'effet escompté: embourbé dans une série de crises internes qui ont mené à la destitution du précédent chef de la chambre basse, le Congrès n'avait finalement pas validé de nouveaux fonds pour son offensive.