
Le Hamas a annoncé l’ouverture d’une nouvelle série de négociations sur un cessez-le-feu avec Israël, exprimant son optimisme quant à la possibilité de réaliser des “progrès tangibles” vers une deuxième phase des discussions.
La semaine dernière, Boehler a rencontré des responsables du Hamas à Doha, au Qatar, pour discuter de la libération des prisonniers israéliens détenus à Gaza, dont cinq Américains, sans que le gouvernement israélien n’ait été informé.
Selon les estimations israéliennes, 59 otages israéliens sont toujours détenus à Gaza, dont 24 seraient encore en vie. Par ailleurs, plus de 9 500 Palestiniens sont emprisonnés en Israël, où des rapports font état de cas de torture, de privation et de négligence médicale, ayant conduit à plusieurs décès.
Des négociations indirectes entre Israël et le Hamas, médiées par le Qatar, se poursuivent à Doha. Cette dynamique intervient après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a retardé la deuxième phase de l’accord sur Gaza, qui visait à mettre fin aux hostilités et à garantir un retrait israélien de la région.
La première phase de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers, médiée par le Qatar et l’Égypte, avec le soutien des États-Unis, a duré du 19 janvier au 1er mars 2025. Netanyahu n’a pas encore mis en œuvre la deuxième phase, privilégiant la libération d’un plus grand nombre d’otages israéliens, tout en retardant les engagements liés à l’arrêt des opérations militaires et au retrait de Gaza.
Le 8 mars, Netanyahu a affirmé que le Hamas avait rejeté une proposition américaine pour un cessez-le-feu temporaire pendant le Ramadan et la Pâque juive. En parallèle, l’aide humanitaire à Gaza a été bloquée le 2 mars, aggravant la crise humanitaire.
Depuis octobre 2023, plus de 48 500 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été tuées à Gaza lors des opérations militaires israéliennes. Une pause temporaire a eu lieu pendant la trêve de janvier, qui a permis un échange de prisonniers entre les deux camps.
En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, ancien ministre de la Défense, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Par ailleurs, Israël est visé par une plainte pour génocide déposée devant la Cour internationale de Justice (CIJ) concernant ses opérations militaires dans l’enclave.