Le Pakistan, qui traverse une profonde crise économique, a obtenu après des mois de négociations un renflouement de trois milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI), qui devrait lui permettre de restaurer la confiance des investisseurs.
Cinquième pays le plus peuplé du monde, le Pakistan a également été ravagé par des inondations record en 2022, qui ont laissé sous l'eau près d'un tiers du territoire, dévastant de vastes étendues de terres agricoles et faisant des dizaines de millions de sans-abri.
Ce prêt expire vendredi, et le nouvel accord s'appuie sur les efforts du FMI dans le cadre de l'accord précédent, a expliqué M. Porter.
Le ministre pakistanais des Finances Ishaq Dar a salué le nouvel accord sur Twitter.
Le directeur de l'Institut d'Asie du Sud du Wilson Center, Michael Kugelman, a de son côté critiqué la lenteur du gouvernement pakistanais pour atteindre les objectifs demandés par le FMI dans le cadre des négociations.
Croissance en berne, inflation record
Ces mesures, telles que le suppression de nombreuses subventions et le flottement de la roupie vis-à-vis du dollar, risquent d'être impopulaires, alors que les prochaines élections doivent se dérouler en octobre.
Le Pakistan, critiqué pour sa mauvaise gestion financière, a besoin de milliards de dollars pour financer le service de sa dette, alors que ses réserves en devises se sont réduites à 3,5 milliards, juste de quoi payer trois semaines d'importations.
La crise a conduit le gouvernement à stopper les importations plusieurs mois, handicapant de nombreux secteurs économiques, notamment l'industrie.
La croissance économique n'a atteint que 0,3% sur l'exercice budgétaire 2022-2023, tandis que l'inflation a atteint un record de 38% en mai, alors que les salaires réels des Pakistanais diminuent depuis une dizaine d'années.
Ces dernières décennies, le Pakistan a négocié une vingtaine d'accords de prêt avec le FMI, mais la plupart n'ont pas abouti.