Le Président nigérian Bola Ahmed Tinubu.
Le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, a quitté son pays lundi après-midi à bord d'un Airbus A330 présidentiel, récemment restitué par la justice française après avoir été saisi dans le cadre d'un litige opposant l'État nigérian à la société chinoise Zhongshan Fucheng Industrial Investment.
L'Airbus A330, qui faisait partie des trois avions présidentiels saisis sur ordonnance de la justice française, a été rendu après que Zhongshan a donné son feu vert vendredi dernier pour sa libération.
Ce litige remonte à un contrat signé en 2007, qui permettait à la société chinoise de développer une zone de libre-échange dans l'État d'Ogun, au sud-ouest du Nigeria. Les autorités nigérianes ont résilié ce contrat, affirmant que Zhongshan n'avait pas respecté ses engagements.
"Lorsque le contrat avec l'État d'Ogun a été révoqué en 2015, la société n'avait érigé qu'une clôture sur le terrain destiné à la zone de libre-échange",
a déclaré Bayo Onanuga, conseiller présidentiel, la semaine dernière. Il a également accusé l'entreprise chinoise d'utiliser
"des moyens peu orthodoxes pour nous dépouiller de nos actifs à l'étranger".
Cependant, Zhongshan a obtenu deux ordonnances d'un tribunal français en début d'année pour saisir des actifs nigérians, après qu'un tribunal d'arbitrage londonien a condamné l'État nigérian à verser plus de 60 millions de dollars à la société chinoise en 2021.
Selon les médias nigérians, Zhongshan a contesté les affirmations des autorités nigérianes, déclarant que la zone de libre-échange d'Ogun était
"loin d'être une simple clôture"
et représentait
"un investissement international important".
La société a également exprimé son espoir d'atteindre rapidement un
"compromis raisonnable".
Le président Tinubu, qui se rend fréquemment en France, effectuera un
"bref séjour de travail"
dans le pays, selon son porte-parole. Cependant, aucune rencontre n'est prévue avec le président français Emmanuel Macron, qui est également dans le sud de la France cette semaine.
La présidence nigériane n'a pas encore répondu à la demande de commentaire de l'AFP.
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