Le Sri Lanka va "réexaminer" un récent accord de restructuration de sa dette

11:341/10/2024, Salı
MAJ: 1/10/2024, Salı
AFP
Le nouveau président du Sri Lanka, Anura Kumara Dissanayake.
Crédit Photo : Bureau du président du Sri Lanka / AFP
Le nouveau président du Sri Lanka, Anura Kumara Dissanayake.

Le nouveau gouvernement du Sri Lanka a annoncé mardi qu'il souhaitait "réexaminer" un accord signé par son prédécesseur avec les créanciers privés pour la restructuration d'une dette de 12,5 milliards de dollars en obligations souveraines.

Frappé en 2022 par la plus grave crise économique et financière de son histoire, le pays a obtenu un an plus tard du Fonds monétaire international (FMI) une aide de 2,9 milliards de dollars (2,6 milliards d'euros) en échange de sévères mesures d'austérité et d'une restructuration de sa dette.

L'ex-président Ranil Wickremesinghe avait annoncé juste avant le scrutin présidentiel du 21 septembre un accord avec ses créanciers internationaux.
"Nous allons réexaminer l'accord de restructuration de la dette annoncé par le précédent gouvernement"
, a affirmé mardi à la presse le nouveau ministre des Finances de gauche, Vijitha Herath.

Le nouveau président du pays, Anura Kumara Dissanayake, a également manifesté son intention de
"renégocier"
certaines clauses de l'accord avec le FMI, notamment pour baisser les taxes sur les produits de première nécessité, très impopulaires.

M. Herath a annoncé la venue mercredi à Colombo d'une équipe du FMI pour rencontrer le nouveau gouvernement. Les négociations avec l'institution devraient débuter plus tard en octobre aux États-Unis, a-t-il ajouté.


La crise de 2022 a suscité de nombreuses manifestations de la population, victime de l'inflation et de pénuries, qui ont conduit à la chute de l'ex-président Gotabaya Rajapaksa. Elle a également conduit le Sri Lanka à faire défaut sur sa dette extérieure d'un montant de 46 milliards de dollars (42 milliards d'euros).

L'accord annoncé le mois dernier par l'ex-président Wickremesinghe prévoyait l'effacement de 27 % du capital en obligations souveraines détenu par les créanciers privés du pays et de 11 % des intérêts dus par le Sri Lanka depuis qu'il a fait défaut. Cet accord devait être validé par le Parlement, qui a été dissous par le nouveau président.


Des élections législatives anticipées sont prévues le 14 novembre.

À lire également:





#Sri Lanka
#politique
#économie
#obligations
#finance
#gouvernement
#dette-publique
#organisation
#patronat
#Vijitha Herath
#Ranil Wickremesinghe
#Anura Kumara Dissanayake
#Gotabaya Rajapaksa
#restructuration de la dette
#FMI
#crise économique
#élections
#obligations souveraines