Les autorités de Gaza confirment les coupures d'électricité par Israël

La rédaction avec
12:1710/03/2025, lundi
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Une femme palestinienne prépare un repas tandis que des enfants sont assis à ses côtés, dans leur tente de déplacement au camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 5 mars 2025.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Une femme palestinienne prépare un repas tandis que des enfants sont assis à ses côtés, dans leur tente de déplacement au camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 5 mars 2025.

Les autorités locales de Gaza ont confirmé lundi qu’Israël avait coupé l’approvisionnement en électricité de l’enclave palestinienne.

“La coupure d’électricité imposée par l’occupation israélienne menace de provoquer une catastrophe sanitaire et environnementale à Gaza”
, a déclaré Mohammad Thabet, porte-parole de la Compagnie de distribution d’électricité de Gaza, sur la radio locale Al-Aqsa.

Avant le début de la guerre menée par Israël, Tel-Aviv alimentait Gaza via dix lignes électriques, a précisé Thabet. Il a ajouté que
“près de 70 % des réseaux de distribution électrique et 90 % des entrepôts et magasins de Gaza ont été entièrement détruits”
par les bombardements israéliens. De plus, 80 % des véhicules de la compagnie de distribution ont été détruits depuis octobre 2023.

Israël a coupé l’électricité dimanche, renforçant ainsi le blocus imposé à l’enclave malgré un accord de cessez-le-feu et un échange de prisonniers.

Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU, a qualifié cette décision de
“signe avant-coureur de génocide”
, soulignant qu’un tel blocus prive la population d’eau potable. Elle a également affirmé que l’absence de sanctions ou d’embargo sur les armes à destination d’Israël revenait à
“soutenir et faciliter l’un des génocides les plus évitables de notre histoire”.

La semaine dernière, Israël a également interrompu l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, suscitant l’inquiétude des organisations locales et internationales face au risque de famine généralisée.


Le cessez-le-feu, en vigueur depuis janvier, a pris fin début mars après 42 jours, Israël refusant d’engager la deuxième phase des négociations ou de mettre un terme aux hostilités. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, cherche à prolonger la première phase de l’échange de prisonniers afin d’obtenir la libération de captifs israéliens sans respecter les engagements militaires et humanitaires prévus dans l’accord, répondant ainsi aux pressions des factions les plus radicales de son gouvernement.


De son côté, le Hamas rejette cette approche et exige qu’Israël respecte les termes du cessez-le-feu, appelant les médiateurs à accélérer les négociations pour une deuxième phase incluant un retrait total israélien et la fin de la guerre.


Depuis le début de l’offensive israélienne, plus de 48 450 personnes, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tuées, laissant Gaza en ruines.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahou et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.


Par ailleurs, Israël fait l’objet d’une procédure devant la Cour internationale de justice pour accusations de génocide dans l’enclave palestinienne.


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