
L’envoyé spécial du président américain Donald Trump pour les otages, Adam Boehler, a défendu ses discussions directes avec des représentants du Hamas, affirmant que l’administration Trump agissait dans l’intérêt des États-Unis et non en tant que relais de la politique israélienne.
“Nous sommes les États-Unis, pas un agent d’Israël”, a déclaré Boehler dimanche à la chaîne israélienne Channel 12, en réponse aux critiques de responsables israéliens surpris par l’initiative.
Ces négociations, menées en parallèle des médiations du Qatar et de l’Égypte, ont principalement porté sur la libération des otages américains retenus à Gaza.
Face aux inquiétudes selon lesquelles Washington pourrait privilégier les otages américains au détriment des Israéliens, Boehler a tenu à rassurer l’opinion publique en affirmant que les États-Unis s’engageaient à œuvrer pour la libération des deux nationalités.
Ses déclarations ont provoqué des tensions avec des responsables israéliens, notamment le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, qui aurait exprimé son mécontentement après avoir appris l’existence de ces pourparlers, selon The Times of Israel.
Ces discussions marquent une rare interaction directe entre Washington et le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis depuis 1997. Boehler a précisé que, bien que le président Trump soit informé de ces efforts, ils avaient été validés par une équipe de la Maison-Blanche dirigée par Steve Witkoff, envoyé spécial pour le Moyen-Orient.
Par ailleurs, Israël doit envoyer des négociateurs au Qatar cette semaine pour discuter d’un possible accord sur les otages et de l’avenir du cessez-le-feu à Gaza.