Des centaines d'agriculteurs portugais ont rejoint le mouvement de colère de leurs collègues européens afin de réclamer une "valorisation" de leur activité, en bloquant jeudi matin plusieurs axes routiers dont deux passages à la frontière avec l'Espagne.
Ramiro Carvalho Alves, un maçon de 48 ans qui s'est retrouvé bloqué derrière des tracteurs a commenté:
Les agriculteurs ont beaucoup de mal à vivre. Ils vendent leurs produits pour des centimes et les magasins se font des fortunes.
Vers 09H00 (locales et GMT), deux autoroutes étaient toujours bloquées dans les deux sens près de la frontière espagnole à hauteur de Vilar Formoso (Nord) et Elvas (Sud), a indiqué la gendarmerie, en évoquant également des blocages près de Chamusca et Golega, dans la région de Santarém (centre).
L'initiative n'était pas soutenue par la principale organisation du secteur, la Confédération des agriculteurs portugais (CAP), dans la mesure où celle-ci estime que le gouvernement s'est engagé à revenir sur les coupes prévues.
Ces mesures comprennent aussi une baisse de la taxation du gazole non routier.
On ne va pas faire comme en France ... Nous allons mener des actions pacifiques.
Malgré les concessions de Bruxelles, où se réunissent jeudi les dirigeants européens, la colère des agriculteurs dans l'Union européenne ne retombe pas, notamment en France où les blocages d'axes stratégiques doivent se poursuivre pour la quatrième journée consécutive.
Politique européenne trop complexe, revenus trop bas, inflation, concurrence étrangère notamment des produits ukrainiens, flambée des prix du carburant: les revendications en France se retrouvent dans la plupart des pays européens confrontés au mécontentement agricole.