
La France a fermement dénoncé les récentes frappes israéliennes sur le territoire libanais, notamment celle menée le 27 avril contre Beyrouth, appelant Israël à faire preuve de retenue et à se retirer des cinq points encore occupés dans le sud du Liban.
Lors de son point presse du 30 avril, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, a réaffirmé l’engagement de Paris en faveur du respect du cessez-le-feu signé le 26 novembre 2024.
Selon cet accord, seul l’État libanais, par l’intermédiaire de son armée, est habilité à démanteler les sites militaires non autorisés sur son territoire.
Le Quai d’Orsay a également appelé au repli du Hezbollah au nord du fleuve Litani, soulignant que le respect du cessez-le-feu est impératif pour la sécurité des civils de part et d’autre de la ligne bleue.
Interrogé sur les déclarations du président libanais Joseph Aoun concernant les entraves au déploiement de l’armée libanaise, Lemoine a insisté sur la nécessité de mettre fin à l’occupation israélienne des zones disputées, évoquant une question de souveraineté nationale.
La France a enfin rappelé qu’elle participe au mécanisme de surveillance avec les États-Unis pour garantir l’application des engagements et a martelé que l’armée libanaise devait être la seule force armée légitime sur l’ensemble du territoire.
Depuis le 1er octobre 2024, Israël maintient une présence militaire dans plusieurs zones du sud Liban, dont les collines de Kfarchouba, les Fermes de Chebaa et le village de Ghajjar, invoquant des impératifs de sécurité.
Paris estime cependant que cette présence empêche l’armée libanaise d’exercer pleinement sa souveraineté.